Dans son nouveau rapport sorti ce mardi 26 février 2019, l’organisation International Refugee Rights Initiative, ‘’IRRI’’, indique que le problème majeur auquel sont confrontés les burundais rapatriés de la Tanzanie est de ne pas pouvoir nourrir leurs familles et de subvenir à leurs besoins comme l’ont témoigné ces rapatriés qui se sont entretenus avec l’organisation IRRI.
A travers ce rapport intitulé ‘’Ils ne veulent même pas comprendre pourquoi nous avons fui ’’, IRRI démontre la lutte quotidienne des réfugiés burundais rapatriés de la Tanzanie pour leur réintégration dans la communauté, surtout que ces derniers n’ont pas eu d’assistance à leur retour au pays natal. La plupart d’entre eux ne comptent que sur l’aide insuffisante des voisins ou des autorités locales.
IRRI souligne aussi que certaines personnes rapatriées interrogées se trouvaient dans une situation précaire vu que le paquet de retour donné par le HCR n’a pas duré les 3 mois qu’il était censé couvrir.
Dans son rapport, l’IRRI a mentionné également que les rapatriés ont déclaré qu’ils ont été forcés de rentrer à cause des mauvaises conditions de vie à l’intérieur des camps et des exactions commises à leur encontre en dehors de ces camps. Et, selon toujours ce rapport, certains rapatriés accusés de soutenir l’opposition et menacés par la jeunesse Imbonerakure s’inquiètent pour leur avenir avec les élections de 2020.
En conclusion, l’IRRI rappelle au gouvernement burundais et aux acteurs internationaux que le rapatriement ne doit pas seulement être volontaire, mais qu’il doit être suffisamment soutenu pour promouvoir une réintégration efficace aux rapatriés, surtout que les gouvernements du Burundi et de la Tanzanie ont planifié le rapatriement de 116 mille réfugiés d’ici fin 2019.