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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Une spoliation qui cache mal une vendetta

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La maison appartenant à Onésime Nduwimana La maison appartenant à Onésime Nduwimana

Les maisons de certains opposants en exil visées par le régime Nkurunziza. Instrumentalisant la justice et la police, le numéro un burundais aurait pour objectif de se venger de l’injustice que sa famille aurait subi dans le passé.

Depuis un certain temps, il s’orchestre une spoliation systématique des biens des opposants, surtout à l’encontre de ceux qui sont en exil. Parmi les victimes de ces spoliations figurent les anciens membres du corps de défense nationale. Il s’agit notamment du Général Major Pontien Gaciyubwenge ancien ministre de la défense, le Lieutenant-Général Edouard Nshimirimana qui était chargé des transmissions au sein de l’armée burundaise, le Général de Brigade Philibert Habarugira ainsi que le Major Bernard Busokoza, ancien premier vice-président de la République.

 

D’autres opposants ont également été visés par cette spoliation. Il s’agit du Général Godefroid Niyombare, ancien rebelle issu des partis et mouvements politiques armés, PMPA en sigle, et ancien patron du service national des renseignements burundais; le Docteur Jean Minani, président de la plate-forme Cnared-Giriteka ; Frédéric Bamvuginyumvira qui fut ancien vice-président sous le régime Buyoya II ainsi qu’Onésime Nduwimana, ancien porte-parole du parti au pouvoir, le Cndd-Fdd.

 

Dans cette machine spoliatrice, les services de l’Etat, surtout la police et la justice, sont instrumentalisés et procèdent à la destruction et au pillage systématique des domiciles de ces opposants. Jusqu’à date, les maisons de ces opposants sont occupées par les agents des forces de l’ordre et de sécurité lourdement armés.

 

Ce modus operandi ressemble étrangement aux spoliations dont ont été victimes les orphelins de 1972, y compris l’actuel président burundais, Pierre Nkurunziza. Par ailleurs, ce numéro un burundais avait, au cours d’un témoignage, dénoncé de telles pratiques de spoliation. C’était en 2015. « Mon père est mort en 1972. Cela nous a beaucoup affecté et nous avons grandi dans de très mauvaises conditions. Devenir orphelin alors que les autres se la coulent douce n’est pas chose facile. Ils ont pris tout ce qu’on avait, surtout nos plus belles assiettes. Toute la maison a été pillée. Nous sommes restés mains vides, dans une désolation totale. » Se confiait Pierre Nkurunziza.

 

Quand l’histoire se répète, cela devient une farce, soulignent certains observateurs. D’où d’aucuns se demandent si ces confiscations ne s’inscrivent pas dans l’esprit de vengeance qui animerait Pierre Nkurunziza.

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