Dans son discours de fin d’année, le président Nkurunziza a dit que la sécurité est bonne dans le pays et a invité les réfugiés à rentrer. « Les réfugiés devraient rentrer au pays avec cette année 2019 parce que la sécurité est bonne au Burundi. »
Peu avant, dans une prière de gratification qui est organisée chaque année par le couple présidentiel, Denise Nkurunziza a fait savoir qu’elle a eu des révélations selon lesquelles les tueries sont nombreuses au Burundi. Elle a ajouté que Dieu lui a révélé les noms des auteurs de ces tueries et qu’elle demande pardon à leur place. La première dame a également dénoncé ceux qui méprisent les autres. « Dieu Eternel, aujourd’hui ceux qui sont riches s’enrichissent davantage. Ils cherchent à confisquer les biens des pauvres. Beaucoup de sang a coulé et continue à l’être. Seigneur, nous avons péché contre toi et nous te demandons pardon. »
Elle a aussi regretté qu’un tout petit groupe de personnes s’est accaparé de toute l’économie du pays. « Les minerais du sous-sol que tu nous as donnés, il est temps qu’ils soient partagés pour améliorer la situation économique de chaque burundais. Ils profitent à quelques-uns. Il est temps que cela s’arrête. »
Des propos pareils ont été tenus par François Premier, le Pape de l’Eglise Catholique, quand il souhaitait les vœux de fin d’année au monde. Il a confirmé que certains facteurs jouent un grand rôle pour la sécurité du pays. Ses propos ont été relayés par Monseigneur Gervais Banshimiyubusa, Evêque de l’Eglise Catholique du Burundi. « Ces mauvais comportements qui menacent les bonnes habitudes de gouvernance et qui causent l’insécurité du pays sont les suivants : la corruption, le comportement de confisquer et s’enrichir à partir des biens des autres, prendre en esclave les autres, chercher la fortune illégalement et installer une gouvernance basée sur la dictature. »
Parmi les péchés pour lesquels Denise Bucumi Nkurunziza a demandé pardon, figurent l’orgueil et l’abus du pouvoir qui caractérisent certains membres du gouvernement.