Le mémorandum d’entente que devrait signer le gouvernement burundais date de 2016. Il a été rédigé par l’Union Africaine à la demande des autorités burundaises. A l’époque, le représentant de l’Union Africaine Lazare Makayat Safouesse affirmait sur le Groupe de Presse Iwacu qu’il y avait des avancées positives sur la question du déploiement des experts militaires et des observateurs des droits de l’Homme. Le gouvernement qui venait de rejeter le déploiement de 5000 hommes de la MAPROBU, avait accepté que ces observateurs et experts atteignent un effectif de 200. Mais il devait y avoir un ”protocole d’accord à négocier et à signer” selon l’ambassadeur Lazare Makayat cité par le Groupe de Presse Iwacu. Un protocole détaillant la mission de ces observateurs et experts. ‘’On ne peut pas entrer au Burundi sans le consentement des autorités légalement élues. » signalait Lazare Makayat.
C’est ensuite la signature du mémorandum par le gouvernement qui a posé problème, en témoigne le rappel que vient de faire le conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine. Un mémorandum signé permettrait un déploiement de 100 observateurs en droits de l’homme et 100 experts militaires. Les observateurs devraient surveiller la situation des droits de l’homme dans le pays. Les experts militaires eux, devraient, en collaboration avec le gouvernement burundais et d’autres acteurs, participer au processus de désarmement des milices et d’autres groupes armés. Une partie de ces experts militaires de l’Union Africaine devrait également s’installer sur certaines frontières du Burundi.