La situation humanitaire demeure préoccupante au Burundi. On estime à près d’un 1.700.000 le nombre de personnes menacées par l’insécurité alimentaire, selon Michel Kafando. Dans son intervention dans le conseil de sécurité de l’ONU de ce mercredi, l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations-Unies pour le Burundi a alerté également sur la situation des droits de l’homme dans le pays. Selon Kafando, les arrestations arbitraires, les disparitions forcées et autres actes d’intimidation persistent, tout comme les discours de haine qui visent les acteurs de l’opposition.
Le dialogue inter-burundais est également en panne après trois ans d’efforts inlassables, s’est plaint Michel Kafando. Il faut que l’ONU, l’Union Africaine, la sous-région et d’autres partenaires réévaluent les voies et moyens pour aider le pays à sortir de la crise, a-t-il préconisé. Exprimant son désaccord avec l’ensemble du rapport du secrétaire général que venait de présenter Kafando.
Le représentant du gouvernement a pour sa part fait état d’un climat détendu et serein dans son pays. Selon lui, ce qui se dit est différent de la réalité sur terrain. Le représentant du Burundi a ainsi appelé encore une fois le Conseil de sécurité à avoir le courage de retirer le Burundi de son ordre du jour. Si la Russie et la Chine ont abondé en ce sens, la France a en revanche estimé que le suivi de la situation du Burundi par le Conseil était justifié par les violations des droits de l’homme et l’importance de l’échéance électorale de 2020, deux éléments qui exigent une attention particulière selon la France.