Une joie immense régnait au camp de Nduta le matin du samedi 20 Octobre 2018. Une des femmes qui s’est entretenue avec la RPA n’en revenait pas du retour inattendu de son mari après une si longue absence. « Je suis très contente du retour de mon mari en famille. Les enfants sont aux anges. Quand il a été arrêté, j’etais enceinte de 7 mois. Aujourd’hui, j’ai mis au monde. Il n’avait donc pas encore vu ce nouveau né. »
Le premier groupe de réfugiés liberés est arrivé au camp la nuit de vendredi. Ils revenaient de la prison de Mwisa en province de Kagera. Ils venaient de faire 9 mois en prison. Ces burundais étaient au nombre de 19. Presque tous venaient du camp de Nduta « 16 parmi eux étaient du camp de Nduta et trois de Nyarugusu. Comme c’était la nuit, les policiers ont dû les retenir à leur poste. C’est le matin de ce samedi qu’ils les ont laissé rejoindre leurs familles. Ceux de Nyarugusu ont été conduit également chez eux. »
Les réfugiés de ce groupe avaient été arrêtés le 28 Janvier de cette année. Ils étaient accusés de faire de la politique à l’intérieur du camp. Parmi eux, 4 étaient des chefs de zone.
Une autre libération a eu lieu un peu après. C’est un goupe de réfugiés qui avaient été arrêtés le 10 Octobre de cette année. C’était dans le cadre des enquêtes sur l’assassinat d’un autre réfugié qui faisait partie des agents de securité dit Sungusungu. Ce dernier groupe était incarcéré à la prison de Nyamusivya situé dans le disctrict de Kibondo en province Kigoma. Nombreux parmi ces réfugiés ont subi des tortures. Certains portent des traces de traumatismes physiques et d’autres de traumatismes mentaux.