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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Quand la contribution aux élections de 2020 se fait en violation de la loi

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Pierre Nkurunziza, Président du Burundi Pierre Nkurunziza, Président du Burundi

Exiger les contributions à la population est une mesure qui devrait être analysée par la Cour constitutionnelle d’après Faustin NDIKUMANA, le président de la PARCEM. Mais quoi qu’il en soit, la contribution se fera malgré une pauvreté croissante. D’après un rapport du PNUD, un tiers de la population burundaise a besoin d’une aide d’urgence. Alors, quel est le sentiment des burundais concernés par cette mesure d’autant plus que certains donnent des contributions pour d’autres situations.

Le coût des élections de 2020 est provisoirement estimé à 70 milliards de francs burundais. Au 31 mai dernier, 17 milliards avaient déjà été collectés, d’après une annonce faite par le ministre des Finances, Domitien NDIHOKUBWAYO. A l’heure qu’il est, les burundais doivent donc s’acquitter d’une contribution de 53 milliards jusqu’en 2020. Cet argent proviendra de 2.150.000 ménages, de près de 1 million d’élèves et d’étudiants en âge de voter et des fonctionnaires de l’Etat. Ce qui veut dire qu’un fonctionnaire peut contribuer triplement ou même plus. En effet, certains contribueront en premier pour leur propre compte, en second pour leurs enfants en âge de voter et en troisième lieu pour le compte de leurs parents restés au village. Et comme si cela ne suffisait pas, dans certaines localités, les fonctionnaires contribuent pour d’autres choses qui n’ont rien à voir avec les élections de 2020. C’est au moment où la vie devient de plus en plus chère avec un salaire qui reste le même.

 

Gabriel RUFYIRI, le président de l’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, ‘’OLUCOME’’, se dit consterné par ces contributions forcées instaurées par le gouvernement alors que ce même gouvernement n’ignore pas la misère dans laquelle croupit la population.

 

Pour s’assurer du succès de l’opération, 63 mille carnets de reçus ont été distribués dans les 117 communes qui constituent le pays, pour la collecte des contributions comme cela a été annoncé lors du lancement de la campagne de cette collecte lancée par le ministère de l’Intérieur. Avec ces reçus, celui qui n’aura pas contribué sera facilement identifié. Pour rappel, au mois de février dernier, celui qui n’avait pas un récépissé attestant qu’il s’est enrôlé pour les élections référendaires était séquestré, torturé ou même tué, comme ce fut le cas de Simon BIZIMANA, ou alors interdit d’accès aux services primaires comme se faire soigner, aller au marché ou à l’école. Nombreux sont donc ceux qui craignent que ces reçus ne jouent le même rôle lugubre. Par ailleurs, le président de la PARCEM, une ONG qui prône le changement des mentalités, affirme que la collecte de ces contributions n’est pas légale.

 

Ces contributions forcées font suite aux sanctions prises par l’Union européenne contre le pouvoir de Bujumbura. En d’autres termes, le pouvoir de Pierre NKURUNZIZA a constaté que l’organisation des élections de 2020 sans cotisation forcée est impossible.

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