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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La communauté internationale serait-elle indifférente à la crise burundaise ?

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Le Burundi fait partie des 10 pays oubliés par la communauté internationale et ce malgré qu’il vient en 4ème position, au niveau mondial, parmi les pays en crise. C’est du moins le contenu du rapport de Norwergian Refugee Council sorti le 02 Juillet 2018 et publié par le Journal « The Guardian ».

Selon ce rapport, bon nombre des urgences les plus complexes au monde font rarement la une des journaux. Le Norwegian Refugee Council révèle dans le même rapport les désastres qui sont négligés en raison du manque de volonté politique, de la lassitude des donateurs et de l’indifférence des médias.

 

Le journal ‘’The Guardian’’ fait une liste de 10 pays dont les crises semblent être ignorées, si pas oubliées, par la communauté internationale. Sur cette liste, le Burundi vient en 4ème position après la R.D.C, le Sud Soudan et la République Centrafricaine. D’autres pays cités par ‘’The Guardian’’ et qui sont dans la même situation que le Burundi sont entre autres l’Ethiopie, la Palestine, le Myanmar, le Yémen, le Venezuela et le Nigéria.

 

Pour le cas du Burundi, ‘’The Guardian’’ rappelle que depuis 2015, plus de 400.000 burundais ont fui le pays à cause de la crise politique et celle humanitaire. Le même journal fait savoir que plus de 20% de ces réfugiés se sont exilés en 2017. La plupart d’entre eux, poursuit le Journal ‘’The Guardian’’, sont dans les camps de réfugiés situés en République Unie de Tanzanie et sont 46% d’entre eux sont de 17 ans et plus.

 

Mais, malgré cette situation alarmante, rappelons que seuls les 3 premiers pays ci-haut cités semblent avoir retenu l’attention du 31ème sommet des chefs d’Etats et de Gouvernements de l’Union Africaine qui a eu lieu au début de ce mois de Juillet à Nouakchott, la capitale mauritanienne.

 

Dans le rapport du Conseil de Paix et de sécurité de l’Union Africaine, cette dernière a reconnu qu’il y a une crise au Burundi et que le dialogue est dans l’impasse depuis Décembre 2017. Comme les pays qui assurent la médiation n’étaient pas présents à Nouakchott, il n’y a eu ni débat, ni communique sur la situation qui prévaut actuellement au Burundi alors que dans son rapport, l’Union Africaine se disait préoccupée par la crise politique au Burundi et qu’elle continue, depuis Janvier 2018, ses efforts de coopération avec la communauté est africaine pour relancer le dialogue inter burundais. Parallèlement, l’Union Européenne vient de sortir une résolution sur le Burundi dont certains doutent de sa mise en exécution compte tenue des résolutions et des positions prises antérieurement par cette institution.  

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