Dans un document de projet de résolution sur le Burundi rendu public ce mercredi, le groupe des parlementaires de l'U.E se base sur plusieurs résolutions, rapports et communiqués déjà sortis sur le Burundi pour motiver leurs propositions.
Parmi elles, des résolutions de l'U.E, de l'U.A et des Nations Unies et les rapports de la commission d'enquête sur le Burundi. Entre autres propositions pour l'adoption, les parlementaires européens réaffirment leur soutien pour le maintien des sanctions de l'U.E concernant la suspension financière directe au gouvernement burundais ainsi que la restriction et le gel des avoirs pour les autorités présumées auteurs des violences graves des droits humains et la perturbation de la paix.
Dans ce projet de résolution soumis pour adoption, le parlement Européen exige la fin de tout paiement ultérieur aux troupes burundaises et aux divers contingents du Burundi engagés dans des missions de maintien de la paix de l’ONU et de l'U.A.
Dans ce même document de projet de résolution, le parlement Européen se dit également préoccupé par le fait que la nouvelle constitution adoptée par référendum pourrait démanteler les dispositions soigneusement négociées et définies dans l'accord d'Arusha.
Le parlement Européen regrette l'absence d'approche consensuelle entre les différents groupes sociétaux et politiques au Burundi, le manque d'information sur les éléments clés du projet de constitution, et le contrôle étroit des journalistes et des medias.
Le parlement Européen charge son président de transmettre la présente résolution au gouvernement du Burundi, aux conseils des ministres ACP-UE, aux représentants de l'union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, aux Etats membres de l'U.E, aux pays et institutions membres de l'U.A ainsi qu’au Secrétaire Général des Nations-Unies.
Le parlement Européen regrette la lenteur du dialogue inter-burundais mené par l'Afrique de l’Est et le manque d'engagement de Bujumbura à cet égard. Il appelle toutes les parties, en particulier les autorités burundaises, à s'engager à la reprise du dialogue, et demande qu'il y ait une approche renouvelée et coordonnée entre l'U.A, l'U.E, la Commission économique pour l'Afrique et l'O.N.U dans son ensemble.
Ce parlement regrette aussi que le Burundi ne prenne pas en considération les rapports du Secrétaire Général des Nations Unies, les résolutions du conseil des droits de l'homme de Genève, et la décision de l'U.A de Janvier 2018.
Le parlement réitère son soutien au processus de médiation avec le soutien de l'U.A et du représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies. Il souligne en passant que la coopération classique exige enfin le retour à l'Etat de droit et démocratique, sans oublier la lutte contre l'impunité et la protection des citoyens burundais.