Le 31ème sommet des Chefs d’États et de gouvernement de l’Union africaine s’est achevée ce lundi à Nouakchott, en Mauritanie. Seuls 25 des chefs d’État sur les 55 ont fait le déplacement. La situation sur le Burundi a été évoquée dans le rapport du conseil de paix et de sécurité présenté en l’absence des responsables de pays qui assurent la médiation dans le conflit burundais.
Selon notre source à Nouakchott, l’absence des présidents John Pombe MAGUFURI de la Tanzanie, Uhuru KENYATA du Kenya et Yoweli KAGUTA Museveni de l’Ouganda, a eu un impact sur le traitement de la crise du Burundi lors de ce sommet. Pas de communiqué sur le Burundi comme cela a été fait pour le Soudan, la Somalie et le Sahel. De simples recommandations issues du rapport sur la paix et la sécurité ont été publiées dans un télégraphe du conseil de paix et de sécurité sortie dans la soirée de ce lundi.
Dans ce rapport, le conseil souligne que depuis le 30ème sommet tenu à Addis Abeba du 29 au 30 janvier 2018, la situation politique au Burundi reste une préoccupation de l’U.A et qu’elle a toujours poursuivie ses efforts en coopération avec l’E.A.C pour soutenir les parties en conflit en vue de surmonter les obstacles et reprendre le dialogue après l’impasse d’Arusha en 2017. Il souligne également que pour relancer le processus du dialogue, il avait été organisé un 5ème round à Entebbe du 24 au 28 Avril 2018, mais malheureusement ce round a été suspendu par le facilitateur Mkapa. Pour cause, explique le rapport, Bujumbura a fait savoir qu’il ne sera pas disponible à la date indiquée.
Sur le plan sécuritaire, le rapport précise que la situation est stable dans l’ensemble tout en soulignant que l’opposition n’a jamais cessé de faire objet de harcèlement, d’arrestation arbitraire et de menaces. Il revient aussi sur l’attaque de RUHAGARIKA comme un des multiples violences ayant accompagné le référendum constitutionnel. Dans ce rapport sur la situation au Burundi, le conseil de paix et de sécurité de l’U.A demande un dialogue inclusif qui pourrait créer un climat favorable aux élections de 2020 et a pris note de la déclaration de Pierre NKURUNZIZA de ne plus se représenter comme candidat à sa propre succession. L’U.A note également que la situation socio-économique est demeurée fragile dans un contexte des sanctions prises par l’U.E contre les autorités burundaises.