Welcome to RPA   Click to listen highlighted text! Welcome to RPA Powered By GSpeech

Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Burundi : Le pays où la gouvernance a régressé durant la décennie

Burundi : Le pays où la gouvernance a régressé durant la décennie

Le Burundi est classé 43ᵉ sur 54 pays africains en matière de gouvernance par la fondation Mo Ibrahim. Selon cette organisation, le Burundi a reculé dans ce domaine au cours de la récente décennie.

Même si la fondation Mo Ibrahim estime que le système de gouvernance au Burundi est dans la phase de redressement depuis 2019, l'organisation indique que la gouvernance globale a régressé au cours des 10 dernières années, de 2014 à 2023. Ainsi, la fondation Mo Ibrahim classe le Burundi à la 43ᵉ position sur 54 pays africains en matière de gouvernance. Selon cette organisation qui lutte pour le renforcement de la gouvernance, la sécurité, l'État de droit, la participation, les droits et l'inclusion ont reculé au Burundi ces 10 dernières années. Dans son rapport d’octobre 2024, la fondation Mo Ibrahim estime en revanche que les fondements des opportunités économiques et le développement humain se sont améliorés en 2023 comparé à 2014.

En ce qui concerne la sécurité, la fondation Mo Ibrahim indique que le Burundi a fait un recul ces 10 dernières années sur certains indicateurs comme l'absence de conflit armé et l'absence de violences à l'encontre des civils. Sur ce dernier volet, la fondation Mo Ibrahim estime que le Burundi a perdu plus de 30 points, se classant ainsi 44ᵉ sur 54 pays avec environ 53 points sur 100 dans ce domaine de protection de la population civile contre les violences.

Situation de l'État de droit au Burundi

L’État de droit et justice est défini par la fondation Mo Ibrahim à travers plusieurs volets, notamment le respect de l’État de droit par le pouvoir exécutif où le Burundi occupe la 41ᵉ place sur 54 pays en Afrique après avoir perdu 2 points au cours des 10 dernières années, les procédures judiciaires où le Burundi est 49ᵉ avec la perte de 1,9 points durant la décennie passée.

Il y a d’autres volets dans lesquels le Burundi a gagné des points ces dix dernières années, mais qui ne le permettent pas d’occuper une place de choix au sein du continent. C’est notamment l’impartialité du système judiciaire où le Burundi est 49ᵉ au classement, l’application de la loi où le Burundi est 24ᵉ ainsi que les droits de propriété où le pays occupe la 38ᵉ place. En ce qui concerne l’égalité devant la loi, la fondation Mo Ibrahim estime qu’en 2023, la situation du Burundi était la même qu’en 2014, le classant ainsi à la 36ᵉ position sur 54 pays d’Afrique.

Le rapport de la fondation Mo Ibrahim indique aussi que le Burundi a beaucoup reculé en matière de redevabilité et transparence ces dix dernières années.  

Rugombo : Le système Igitoro Pass gangréné par la corruption

Rugombo : Le système Igitoro Pass gangréné par la corruption

La mise en place du système Igitoro Pass, censé améliorer la distribution de carburant en commune Rugombo, province  Cibitoke, est entachée de graves accusations de corruption et de favoritisme. Cette initiative, lancée par la Société Pétrolière du Burundi (SOPEBU) pour digitaliser la distribution de carburant, semble avoir exacerbé les problèmes plutôt que de les résoudre.

Selon de nombreux témoignages de chauffeurs locaux, la distribution de carburant est désormais soumise à un système de pots-de-vin généralisé. Les conducteurs rapportent des disparités flagrantes dans les quantités de carburant allouées, sans lien apparent avec les besoins réels des véhicules. « Certains reçoivent 500 litres de mazout, d'autres seulement 100 litres, pour des véhicules similaires effectuant les mêmes trajets », déplore un chauffeur.

Les accusations visent particulièrement les responsables locaux de la police. Le commissaire communal, identifié sous le prénom de Roger, et le responsable surnommé "De Corps", sont pointés du doigt comme étant les principaux instigateurs de ces pratiques illicites. Les chauffeurs affirment que ceux qui refusent de verser des pots-de-vin se voient systématiquement arrêtés et leurs véhicules immobilisés au commissariat.

« C'est une véritable chasse à l'homme », témoigne un chauffeur sous couvert d'anonymat. « Les policiers nous interceptent en route et exigent de savoir combien nous avons payé à la station-service. Si la somme ne leur convient pas, notre véhicule est confisqué. »

Plus alarmant encore, ces hauts responsables de la police ont été surpris à plusieurs reprises en train de détourner des bidons d'essence d'une station-service du chef-lieu de Rugombo. Malgré ces faits apparemment avérés, aucune sanction n'a été prise à leur encontre.

 

La gestion défaillante de l'aéroport international du Burundi engendre des dysfonctionnements majeurs

La gestion défaillante de l'aéroport international du Burundi engendre des dysfonctionnements majeurs

L'aéroport international de Bujumbura Melchior Ndadaye fait face à des difficultés opérationnelles préoccupantes. Des pannes d'électricité récurrentes, entraînant le déroutement d'avions, ainsi que des problèmes d'approvisionnement en eau, suscitent l'inquiétude des observateurs, d'autant plus que cet aéroport est l'unique infrastructure aéroportuaire internationale du pays.

Dans la nuit de mercredi 20 novembre, un vol de Brussels Airlines a dû être dérouté vers Entebbe, en Ouganda, en raison d'une panne électrique affectant la piste d'atterrissage. Des sources internes à l'aéroport affirment que cette panne, survenue plus tôt dans la journée, aurait pu être évitée. Le Directeur Général de l'Aéroport, informé du problème, n'a pris aucune mesure pour le résoudre.

Ces incidents s'ajoutent à d'autres problèmes récents, notamment une pénurie d'eau qui a contraint l'aéroport à utiliser des bouteilles d'eau minérale dans les toilettes. Bien que ce problème ait été résolu rapidement, il souligne les difficultés de gestion auxquelles l'aéroport est confronté.

Un expert en aviation interrogé souligne que ces incidents pourraient avoir de graves conséquences pour le Burundi. Il met en garde contre le risque que l'Association Internationale du Transport Aérien (IATA) exige des explications et envoie potentiellement une mission de contrôle. Dans le pire des cas, l'IATA pourrait suspendre sa collaboration avec le Burundi jusqu'à ce que les normes de sécurité soient rétablies.

Sur son compte X, Joël Nkurabagaya, Directeur Général de l'autorité de l'aviation civile burundaise, a confirmé qu'une panne électrique avait affecté la piste d'atterrissage. Cependant, des questions persistent quant à la gestion de ces incidents et aux mesures prises pour prévenir leur récurrence.

 

 

 

 

 

 

 

Le gouvernement burundais impose des sanctions aux fonctionnaires en retard

Le gouvernement burundais impose des sanctions aux fonctionnaires en retard

Le ministre de la Fonction publique, du Travail et de l'Emploi, Vénuste Muyabaga, a annoncé une série de mesures visant à améliorer la ponctualité et la productivité des fonctionnaires de l'État. Ces nouvelles directives, qui entreront en vigueur le 18 novembre 2024, s'inscrivent dans le cadre des efforts du gouvernement pour atteindre les objectifs de développement fixés pour 2040-2060.

L'Inspection générale du travail sera chargée de vérifier le respect des horaires de travail dans les différents ministères. Les responsables des ressources humaines devront soumettre des listes de présences hebdomadaires, et des inspections inopinées seront menées pour s'assurer de leur exactitude, a informé ce jeudi 14 novembre le ministre Vénuste Muyabaga dans une réunion avec les responsables des ressources humaines dans les différents ministères du pays.

Le ministre Muyabaga a souligné l'importance d'une gestion efficace des ressources humaines pour le développement du pays. Il a critiqué le manque de ponctualité de certains fonctionnaires, soulignant que les retards fréquents et les départs anticipés sont inacceptables.

Le ministre a également interrogé les responsables sur l'utilisation et le fonctionnement des systèmes de pointage électronique dans leurs ministères respectifs. Pour les services qui n'en disposent pas, il a insisté sur l'importance de tenir des registres de présence à jour.

 Cette initiative a suscité des réactions mitigées parmi les fonctionnaires. Certains ont exprimé leurs inquiétudes quant à la faisabilité de ces mesures, citant notamment les problèmes de transport liés à la pénurie de carburant qui affecte le pays. Ils estiment que ces difficultés logistiques devraient être prises en compte avant l'application de sanctions.

 .............

Photo : Le ministre de la Fonction publique, du Travail et de l'Emploi, Vénuste Muyabaga

 

Faire un don

Nos journaux parlés

Qui est en ligne?

Nous avons 312 invités et aucun membre en ligne

Click to listen highlighted text! Powered By GSpeech