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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Evariste NDAYISHIMIYE serait-il l’instigateur des détournements à la REGIDESO ?

Tout semble avoir commencé après la retraite entre le président de la république et les membres du gouvernement qui a eu lieu les 22 et 23 Juillet 2021. Un compte-rendu sur les recommandations données aux différents ministères, est sorti après la retraite. Sur les instructions données au cours de la retraite, le ministère de l’hydraulique, de l’énergie et des mines qui est le ministère de tutelle de la REGIDESO a été instruite d’encourager cette société à s’approvisionner directement chez les fabricants pour réduire les coûts d’acquisition…..En violation de la loi sur les marchés publics

Après ladite retraite, des correspondances ont été échangées dans différentes institutions entre la direction générale de la REGIDESO, le ministère de l’hydraulique, de l’énergie et des mines, le ministère des finances, la direction nationale de contrôle des marchés publics et le cabinet du premier ministre. Mais visiblement, le ministre de l’hydraulique, de l’énergie et des mines et la direction générale de la REGIDESO ont rusé et se sont cachés derrière les recommandations de la retraite gouvernementale pour demander au ministère des finances de leur donner rapidement le feu-vert afin qu’ils puissent octroyer des marchés de la REGIDESO en contournant les procédures légales. Une demande qui était contraire aux recommandations données au cours de la retraite gouvernementale car nulle part il n’était mentionné que la REGIDESO pouvait donner des marchés sans tenir compte de la transparence exigée par la loi sur les marchés publics. Les contenus des correspondances, dont la RPA possède des copies, entre le cabinet du premier ministre, le ministère de l’hydraulique, la direction générale de la REGIDESO, le ministère des finances et la direction nationale de contrôle des marchés publics, montrent une considération différente sur les recommandations de la retraite gouvernementale à l’endroit de la  REGIDESO. Ainsi, certains se réfèrent aux instructions de la retraite pour violer certains articles de la loi sur les marchés publics quant à leur octroi.

Les informations en possession de la RPA révèlent aussi que ces marchés publics sur l’exercice 2021-2022 seraient estimés à plus de 50 milliards de francs burundais.

 

Une visite en Tanzanie teintée de magouilles.

Au mois de juin 2021, le ministre de l’hydraulique, de l’énergie et des mines Ibrahim Uwizeye et le directeur général de la Regideso, Major Jean-Albert Manitunga se seraient rendus en Tanzanie. Sur place, ils auraient effectué une visite dans une usine à laquelle ils souhaitaient accorder un marché en violation de la loi sur les marchés publics.

Cette visite est citée dans une correspondance que ces deux autorités ont adressée au premier ministre Alain-Guillaume Bunyoni. Le chef de cabinet du premier ministre burundais, Ir Deo-Bede Mpfubusa, a répondu à ces deux autorités ‘’qu’après analyse du rapport de mission, il fallait donner le marché à cette usine tanzanienne car ses prix sont attrayants par rapport aux autres.’’

Cette usine est nommée Kilimanjaro Cables « Africab ». Son siège est dans la ville de Dar-es-salam en Tanzanie. Ladite usine fabrique des matériaux utilisés dans le domaine de l’électrification.

Selon les sources de la RPA au bureau de la présidence, cette usine aurait des liens avec Libérât Mpfumukeko, membre du parti CNDD-FDD, qui fut directeur général de la Regideso. Il a été également secrétaire général de la communauté des pays de l’Afrique de l’Est où il aurait d’ailleurs tissé des liens d’amitiés avec les responsables de l’usine Kilimajaro Cables « Africab ».

Nos sources au sein de la REGIDESO révèlent que quatres personnes sont très impliquées dans cette affaire. Il s'agit du président Evariste Ndayishimiye, l’actuel directeur général de la REGIDESO, Major Jean-Albert Manitunga, le Directeur Administratif et Financier de la REGIDESO, NIYONSENGA Gloriose ainsi que Libérât MPFUMUKEKO, ancien Secrétaire Général de la Communauté Est Africaine (EAC) et fin connaisseur des milieux tanzaniens.

Les sources proches du dossier font savoir que le ministre de l’énergie et des mines Ibrahim Uwizeye semble exécuter les ordres du directeur général de la REGIDESO alors que ce dernier est hiérarchiquement sous sa responsabilité. Ces sources ajoutent que le directeur général de la REGIDESO dit au ministère Ibrahim Uwizeye que les ordres proviennent de la présidence de la République.

 

…….dans la foulée, une autre visite en Russie.

 

Au mois de janvier 2022, le directeur général de la REGIDESO, le Major-Jean Albert Manigomba aurait effectué une mission de travail en Russie en rapport avec le marché des 50 milliards que cette entreprise étatique compte attribuer. 

Sur place, il avait l’objectif de s’entendre avec une usine locale pour un marché de fourniture de 40 milles compteurs électriques évalués à 6 milliards 800 millions de nos francs. La RPA n’a pas encore pu identifier le nom de cette usine car les discussions se sont déroulées à huit clos.

Nos sources à la présidence de la république indiquent que le directeur général de la REGIDESO voulait donner ce marché à cette société russe suite aux relations qu’il avait noué avec certains responsables de ladite société au moment où il faisait ses études en Russie.

Les mêmes sources au sein de la présidence et des services de la direction nationale de contrôle des marchés publics révèlent que le pot aux roses a été découvert lorsque les responsables ont annoncé qu’une société d’origine russe allait déposer un dossier pour la fourniture des matériels de la Regideso. Malgré cela, cette société a annulé à deux reprises son dépôt à la date butoir sans donner de précisions.

Selon nos sources au sein de la REGIDESO, le peu d’informations qui sont sorties sur les discussions avec cette société russe ont révélé que cette annulation a été causée par la mésentente entre la direction générale de la REGIDESO et cette société russe, mésentente portant sur les modalités de paiement. En effet, la REGIDESO aurait proposé le paiement par lettre de crédit au moment où cette  société russe exigeait un paiement en liquide. Le manque de compromis sur le paiement aurait donc poussé cette société russe à se retirer des discussions.

Actuellement, nos sources précisent que le Major Jean-Albert Manigomba s’est donc tourné vers une usine égyptienne nommée Iskraemeco, une usine qui se trouve être la filiale de l’Elsewedy Electric, une société multinationale de l’Egypte. A titre informatif, l’Elsewedy Electric est l’une des trois usines citées dans le rapport donné au premier ministre burundais au mois de juin 2021 après une mission effectuée auprès des usines qui collaboreraient avec la REGIDESO.

 

 

 

 

Des marchés donnés aux proches du parti Cndd- Fdd.

 

En date du 7 octobre 2021, le directeur général de la REGIDESO Major Jean-Albert Manigomba a mis en place une commission de 3 personnes chargées de motiver la demande de passation par voie d’appel d’offre restreint d’un marché d’une valeur de 3 milliards 800 millions. Ce marché était relatif à la commande du matériel électrique d’urgence d’exploitation et de maintenance du réseau MT/BT souterrain et aérien.

La commission mise en place était composée de Pontien Nizigiyimana nommé président. Denise Nkengurukiyimana et Michel Ndayishimiye étaient deux autres membres de la commission. Ladite commission a été signifiée qu’elle allait transmettre le procès-verbal au bout de deux jours, c’est-à-dire en date du 9 octobre 2021.

Ensuite, le directeur général de la REGIDESO a adressé une correspondance au directeur national de contrôle des marchés publics en date du 11 octobre 2021 pour lui demander une autorisation de passation du marché. Le lendemain, Gervais Ngirirwa, directeur national de contrôle des marchés publics, a répondu à la correspondance lui adressée. Ainsi, l’autorisation a été accordée et il a été demandé à la direction générale de la REGIDESO d’entrer en contact avec les services techniques de la direction nationale de contrôle des marchés publics pour la poursuite des procédures.

Dans la lettre du directeur général de la REGIDESO, trois sociétés avaient été citées comme étant celles choisies par voie d’appel d’offre restreint. Il s’agissait des sociétés EIS-EKA, EAGTC et SOTEM. Les enquêtes menées par la RPArévèlent que ces trois sociétés considérées comme concurrentes sur un marché appartiennent toutes à une seule personne. Il s’agit de Juvénal SAKUBU, un des hommes d’affaires burundais réputés être proches du parti CNDD-FDD. Ces enquêtes ont révélé que les sociétés EIS-EKA et EAGTC sont inscrits sous le nom de Juvénal SAKUBU tandis que la société SOTEM est inscrite sur le nom de son employé qui est l’un des directeurs techniques de l’une des trois sociétés citées.

Une preuve qui démontre qu’il n’y a pas eu de concurrence au niveau de ce marché de la REGIDESO. Les observateurs avisés dénoncent ces magouilles qui s’opèrent dans l’octroi et la passation des marchés publics au sein de la REGIDESO car pouvant causer des préjudices à cette société.

Contacté par la RPA à propos de ces violations de la loi sur les marchés publics signalés à la REGIDESO, Major Jean-Albert Manigomba, a paradoxalement dit qu’il n’était pas au courant de ces marchés.

Dans cette logique…..

Un marché d’achat des tuyaux et accessoires utilisé dans les services de l’eau au sein de la REGIDESO d’une valeur de 2 milliards 800 millions de francs burundais a été octroyé à une usine nommé BRA Manufacturing originaire de l’Inde sans qu’il y ait concurrence via un appel d’offres.

Cette usine est représentée au Burundi par l’Apôtre Jean-Paul Manirakiza plus connu actuellement dans le monde du basket-ball comme président de la fédération de cette discipline au Burundi. Apôtre Jean-Paul Manirakiza est également un proche collaborateur de Révérien NDIKURIYO, actuel secrétaire général du parti CNDD-FDD. C’est cette collaboration entre ces deux hommes qui aurait fait que ce marché soit accordé à la BRA Manufacturing selon des sources de la RPA.

Ce marché délivré illégalement fait partie d’autres marchés dont la valeur est estimée à 50 milliards de francs burundais. Nos sources indiquent que ces marchés ont petit à petit délivrés en violation de la loi aux proches du parti au pouvoir, le CNDD-FDD.

En effet, à part le marché octroyé illégalement à l’usine BRA Manufacturing, un autre marché pour les équipements électriques serait sur le point d’être donné à une usine tanzanienne dénommée Kilimajaro Câbles Limited. Selon nos sources, le deal pour ce marché serait joué par l’ancien Directeur Général de la REGIDESO, Libérât Mpfumukeko, membre du parti au pouvoir et ancien secrétaire général de l’EAC. Ce dernier a des relations d’amitiés avec les responsables de cette usine tanzanienne. L’autre marché qui manifestement comporte beaucoup de magouilles et qui a une valeur de 3 milliards 800 millions a été proposé par le directeur général de la REGIDESO, Major Jean-Albert Manigomba,  dans un appel d’offre restreint où trois sociétés avaient fait le dépôt de leurs dossiers d’offres. Après enquête, la RPA a découvert que les trois sociétés dont Major Manigomba présentait comme concurrentes dans un même appel d’offre appartenaient à une seule et unique personne, à savoir Juvénal SAKUBU, un homme d’affaires réputé proche du CNDD-FDD.

Sur ces marchés publics délivrés illégalement, les sources de la RPA indiquent être sidérés de voir que le directeur général de la REGIDESO, le ministre de l’énergie, le ministre des finances ainsi que le directeur nationale de contrôle des marchés publics, tous approuvent l’octroi illégal de ces marchés sous prétexte qu’ils mettent en application les recommandations d’Evariste Ndayishimiye issues de la retraite gouvernementale de 2021. Une retraite qui avait tout simplement recommandé à la REGIDESO de ne plus passer par des intermédiaires pour s’approvisionner. Pour ses sources, une recommandation ne pourrait en aucune façon remplacer une loi en vigueur.

Un montage grossier pour justifier un détournement rampant.

Le premier projet à réaliser grâce aux équipements achetés dans les marchés délivrés par la REGIDESO est le projet de densification du réseau électrique de la ville de Bujumbura, d’électrification de 28 chefs-lieux des communes non encore électrifiées et de renforcement du réseau à moyenne tension. L’autre projet concerné est celui de la réhabilitation et la modernisation des infrastructures électriques de la ville de Bujumbura.

Comme l’indique la note du ministre expliquant l’intérêt que la REGIDESO tirerait de la facilité à s’approvisionner elle-même sans passer par des intermédiaires en équipements estimés à 50 milliards, le ministre de l’énergie dit que les deux projets nécessitent plusieurs équipements pour être réalisés.

Ainsi, pour renforcer son avis, le ministre précise que la recommandation donnée au cours de la retraite intergouvernementale portant sur le fait que la REGIDESO devrait acheter ses équipements sans passer par des intermédiaires aura un sens. Le ministre de l’énergie expliquait également que si la REGIDESO obtient ladite facilité, cela lui permettra de mettre en place des stratégies visant à augmenter sa clientèle et aussi mieux servir ses anciens clients car elle en sera capable. La diminution des prix ainsi que la promotion des crédits raccordements pourraient également être possible grâce à ces stratégies. Par ailleurs, cette note du ministre de l’énergie précise que le bien-fondé de cette facilité va être la source d’une croissance économique pour le pays en général et pour la population en particulier. 

Néanmoins, les sources qui suivent de près le dossier indiquent que les magouilles qui s’observent dans l’octroi des marchés de la REGIDESO les poussent à douter de la réalisation effective des projets y relatifs avec des conséquences qui pourraient s’en suivre. Certaines de ces magouilles s’observent dans le clientélisme  caractérisant l’octroi des marchés publics de la REGIDESO en violation de la loi. 

Au moment où toutes les institutions approuvent cet octroi illégal de certains marchés de la REGIDESO en prétextant exécuter les recommandations de la retraite gouvernementale de 2021 dirigée par le président de la république, c’est le silence radio au niveau de la présidence de la république.

Manque de compteurs d’eau et d’électricité au centre et à l’est du Burundi.

Les habitants du Centre et de l’Est du Burundi se plaignent contre la REGIDESO  qui tarde à donner des compteurs de l’eau et  électricité aux clients qui font la demande. Certains ont  fait cette demande depuis quatre mois mais ne sont toujours pas servis. Ils demandent  à la REGIDESO de régler ce problème.

La REGIDESO   au centre et à l’Est du pays  distribue de l’eau et de l’électricité   aux habitants des provinces de  Gitega, Karusi,  Ruyigi et Cankuzo.

Les habitants de ces provinces font savoir que  cette Régie traîne  dans l’octroi des compteurs à ceux qui  en font la demande.

Certains habitants de ces provinces font savoir qu’ils ont payé  depuis quatre mois  pour avoir des compteurs mais ils n’ont   pas encore  été servis. D’autres avouent qu’  ils sont allées chercher ces compteurs mais  à la REGIDESO on  refuse de prendre même leur argent arguant qu’il n y a  plus  de compteurs.

Certains travailleurs de la REGIDESO   au centre et l’Est du pays  indiquent que ces compteurs maquaient beaucoup il y a d’ici dix ans  mais que ce problème avait été  résolu. Ils ajoutent que depuis une période d’une  année la carence de ces  compteurs se fait sentir dans cette partie du pays.

De surcroît, même ceux qui possèdent  de vieux compteurs  font savoir qu’on leur avait  promis des Cash Power mais  cette promesse n’a pas  encore  été honorée  jusqu’ à présent.

Les clients de   la REGISEDO demandent que ce problème soit résolu. 

Des glissements de terrain font des victimes sous le silence complice du gouvernement.

Depuis 2019 à aujourd’hui, des personnes continuent de mourir dans différentes provinces du pays suite au glissement de terrains pendant l’extraction légale ou illégale de l’or. Les familles de ces personnes ne sont pas indemnisées et le gouvernement ne fait rien pour empêcher de tels accidents qui continuent d’endeuiller le Burundi.

Ces dernières années, des gens meurent pendant l’extraction de l’or et d’autres minerais dans différentes provinces du pays. Les provinces les plus touchées sont celles de Cibitoke, Muyinga et Kayanza

En province Cibitoke, 12 orpailleurs ont déjà trouvé la mort suite au glissement de terrain durant ce mois d’avril. Ces derniers s’ajoutent à 20 autres personnes mortes dans les mêmes circonstances au mois d’août en 2021 dans les communes de Mugwi et Mabayi

Ces orpailleurs de Cibitoke sont également victimes des vols et des tueries. A titre illustratif, 6 orpailleurs ont été tués pour effacer les traces par un groupe de militaires et imbonerakure après les avoir volé tout l’or qu’ils avaient déjà extrait. C’était en commune Mabayi au mois de février 2019.

Ce qui chope le plus la population est que l’administration se met directement à sortir des communiqués selon lesquels ces orpailleurs travaillent dans l’illégalité. Le gouverneur Carême BIZOZA n’a fait qu’appeler ceux  qui veulent extraire de l’or de se regrouper dans des coopératives.

En commune Kabarore de la province Kayanza, 6 orpailleurs qui travaillaient en toute légalité sont morts suite au glissement du terrain. Leur chef du nom de Vincent a indiqué dans son rapport qu’ils étaient des voleurs venus extraire de l’or la nuit dans l’optique de ne pas l’indemniser leurs familles. Selon nos sources, les familles des disparus n’ont jamais été indemnisé parce qu’ils n’ont nulle part où se plaindre suite à la corruption de l’administration, de la police et de la justice de Kayanza par ce Vincent.

La spéculation dans la vente de l’engrais de l’usine FOMI.

Les cultivateurs de la commune Rugombo en province Cibitoke dénoncent l’attitude des agents de la société qui fabrique l’engrais chimique FOMI ainsi que des autorités locales qui sont complices avec des commerçants qui vendent cet engrais à des prix exorbitants. Cette spéculation est consécutive à la pénurie de cet engrais.

Ces cultivateurs de la commune Rugombo se lamentent qu’il y’a des commerçants qui font la spéculation et la fraude suite au manque criant de l’engrais chimique fabriqué par la société FOMI. Ces cultivateurs précisent que ces commerçants ont ajouté aux prix officiels une somme de 20 500 francs à un sac de 25 kilos de l’engrais Totahaza, une somme de 14 mille francs à un sac de 25 kg de l’engrais Imbura et une somme de 57 mille a été ajoutée à un sac de 25 kg de l’engrais Urée importé de l’étranger. « On achète l’engrais Imbura de FOMI à 29 mille francs et l’engrais Totahaza à 25 500 francs. Mais actuellement, l’engrais Totahaza est vendu à 46 mille francs, l’engrais Imbura s’achète à 43 mille francs et un sac de 25 kg de l’urée importé de l’étranger s’achète à 82 mille francs. C’est au gouvernement de répondre à cette question car c’est impossible que l’engrais fabriqué dans le pays soit vendu frauduleusement », révèle une source.

Ces cultivateurs accusent les agents de la société FOMI d’être complices avec ces commerçants qui vendent à des prix exorbitants cet engrais chimique du fait qu’aucun commerçant n’est autorisé de vendre l’engrais excepté la société FOMI. « Les commerçants savent très bien les magouilles qu’ils font en collaboration avec la société FOMI pour avoir une grande quantité de ces engrais chimiques. Alors que la FOMI s’était engagée de stocker ce fumier dans les hangars pour les mettre à la disposition de chaque cultivateur afin que personne n’aille l’acheter chez les commerçants et que ces derniers ne sont pas autorisés de vendre ces engrais sauf la société FOMI. Mais, c’est cette société FOMI qui est complice avec ces commerçants qui volent notre argent en augmentant le prix de ces produits. Nous avons toujours dénoncé cette fraude. Alors,  nous ne pouvons pas dire que la société FOMI n’est pas au courant. Ces commerçants collaborent avec la FOMI pour nous voler », se lamente un cultivateur.

Selon toujours ces cultivateurs, ce commerce frauduleux se fait au su et au vu des autorités locales car parmi ces commerçants qui vendent l’engrais FOMI à des prix énormes figurent certaines hautes autorités de la province Cibitoke. « Le gouvernement sait également comment ils nous volent notre argent. Je ne pourrai pas dire que l’administrateur ne sait pas ce qui se passe ici en commune Rugombo. Les autorités locales savent qu’à présent tout l’engrais est déjà terminé. Mais,  ces autorités ferment les yeux sur les personnes qui stockent l’engrais chez elles. Les gens savent que la plupart de ceux qui vendent ces engrais sont parmi ces autorités locales », précise une source.

 

Ces cultivateurs de la commune Rugombo demandent avec insistance au gouvernement du Burundi d’arrêter ce vol qui se commet au su et au vu des autorités administratives et des agents de la société FOMI et que la vente de cet engrais fabriqué par FOMI s’effectue dans le respect des prix fixés par l’Etat.

La  société FOMI s’en défend.

L’un des hauts cadres de la société FOMI a répondu à ces accusations que ce n’est pas du tout vrai. Selon lui, la société FOMI a l’obligation de produire la quantité d’engrais selon la demande sur terrain et après la fabrication de ces produits, la société FOMI les remet au gouvernement burundais. Il  explique que c’est le gouvernement qui, à son tour, distribue ces engrais chimiques à la population et qui assure le suivi de cette distribution. Il conclut que c’est plutôt ce même gouvernement qui doit répondre de ce commerce frauduleux de ces engrais.

A propos de cette réponse fournie par l’un des hauts cadres de la société FOMI et des accusations des cultivateurs à l’égard des autorités de la province de Cibitoke de collaborer avec ces commerçants qui vendent frauduleusement ces engrais chimiques, la rédaction de la RPA a essayé de joindre au téléphone l’administrateur de la commune Rugombo, Manirakiza Gilbert, et le gouverneur de la province de Cibitoke, OPCI Bizoza Carême, mais sans succès.

Contacté au téléphone, le ministre en charge de l’agriculture et de l’élevage, Déo Guide Rurema, n’a pas décroché son téléphone.

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