Au cours d’une conférence de presse animée ce mercredi 9 Août 2017 après sa visite de cinq jours au Burundi, KATJA LASSEUR a jugé pertinente la continuité d’un dialogue inter-burundais sous la médiation régionale. « Nous remarquons une nette amélioration de la situation sécuritaire par rapport à l’année 2015. Mais cela ne veut pas dire que les causes profondes à la crise de 2015 ont été dressées et résolues. Je pense que c’est nécessaire de mettre ensemble les différents acteurs politiques pour trouver solution à la crise. La phase suivante est très simple, depuis la crise de 2015, nous sommes convaincus que la solution à la crise peut uniquement se faire par le dialogue régional guidé par Monsieur le Président MKAPA», a indiqué KATJA LASSEUR.
L’envoyée spéciale des Pays Bas dans la région des grands lacs espère que ces pourparlers vont bientôt être accélérés. « J’ai bien espoir que ce processus va bientôt s’accélérer. Je pense que nos acteurs politiques sont disposés à se parler et à garder toutes les questions pour être résolues afin de mieux se préparer pour les élections de 2020» a-t-elle ajouté .
KATJA LASSEUR conseille aux autorités burundaises d’apprendre à céder pour un dialogue inclusif. « C’est toujours l’étape de négociation. Qu’il y ait des uns et des autres qui essaient de défier le processus, c’est normal dans le dialogue. Dans le dialogue, il est nécessaire que les personnes qui ont perpétré les crimes puissent être poursuivies par la justice. Il faut trouver une solution politique inclusive. Et il y a des exemples dans d’autres pays et il y a des trajets parallèles. Il y a plusieurs façons de le faire et des exemples juridiques à suivre. Par exemple l’immunité provisoire, comme ça a été faite à l’époque», a martelé KATJA LASSEUR.
Elle a souligné aussi que dans la sous-région, plusieurs autorités voudraient réviser la constitution pour se pérenniser au pouvoir mais KATJA LASSEUR ajoute que cela n’implique pas la violence.