Après l’inquiétude formulée par sa famille quant à la sécurité de Mbonimpa, notamment du fait qu’il pouvait être achevé d’un moment à l’autre par les auteurs de la tentative d’assassinat, le Parquet avait d’abord exprimé ce mardi le besoin d’avoir un avis médical en l’occurrence « une commission médicale composée de médecins du Gouvernement ». Il faut rappeler que Pierre Claver Mbonimpa est en effet interdit de quitter la ville de Bujumbura depuis sa libération provisoire prononcée en 29 septembre 2014. L’activiste de la société civile burundaise avait été écroué durant 4 mois suite à ses révélations concernant l’existence d’entrainements para-militaires de jeunes essentiellement du parti CNDD-FDD à l’Est de la RDC. Mbonimpa avait demandé des enquêtes officielles et s’est retrouvé en prison.
Cette condition de sa libération provisoire vient donc d’être levée par le Procureur en Mairie Arcade Nimubona, sans attendre la mise en place d’une commission médicale. Dans sa lettre N°552/111/1009/2015, le Procureur en Mairie marque son accord pour « la demande d’autorisation de voyager pour raison de soins médicaux urgents à l’étranger » suite à la demande des Cabinets d’Avocats Lambert Nsabimana et Fabien Segatwa qui représentent le président de l’APRODH.
Les activistes de la société civile se disent satisfaits de cette décison du Procureur en Mairie. Pacifique Nininahazwe a remercié dans l’ensemble tous ceux qui s’activent pour l’évacuation de Pierre Claver Mbonimpa.