Dans un rapport qui vient de sortir, cette organisation internationale en chargé des mouvements migratoires dénombre 8.758 familles qui ont fui vers l’intérieur du pays. « La majorité ont peur de l’insécurité qui règne dans la capitale Bujumbura », indique toujours ce rapport.
Jusqu’au mois de Mai précédent, cette organisation avait déjà recenséé 41.423 déplacés issus de 8.758 ménages. « Ces enquêtes ont été systématiquement menées dans les provinces de Ruyigi, Muyinga, Kirundo, Makamba et Rutana » peut-on lire.
Ces enquêtes révèlent en outre que 24% de ces déplacés proviennent de la province de Ruyigi, 19% de la province de Bujumbura Rural, 12% respectivement des provinces Kirundo et Gitega, 8% de la mairie de Bujumbura et 6% des provinces de Karuzi, Rutana, Muyinga et Makamba.
Les raisons de ces migrations sont essentiellement les désastres naturels et la situation socio politique actuelle.
Selon toujours ce rapport, à peu près de 90% de ces déplacés ont été enregistrés après le 28 Avril 2015, « ce qui explique que leur déplacement est lié à la crise consécutive au troisième mandat ».
Ce rapport précise également que 91% de ces ménages déplacés ont été accueillis par d’autres ménages et 26% se sont loués des maisons.
« Toutes ces familles vivent une insécurité alimentaire », affirme l’OIM. Cette organisation montre que 1% des déplacés ont accès à la nourriture en quantité suffisante, 93% en quantité insuffisante et 6% n’y ont pas accès.
Suite à cette situation désastreuse, les familles comptent déjà regagner leurs ménages : au moins 57% de ces déplacés internes , comme le précise ce rapport.