La conférence épiscopale de l’église catholique au Burundi affirme avant tout la présence de deux blocs diamétralement opposés dans la couche politique burundaise par rapport aux élections de 2015. L’un satisfait des résultats escomptés des élections ; l’autre qui rejette catégoriquement les élections présumées, mais avance plutôt la non reconnaissance des institutions qui en émanent.
La conférence épiscopale de sa part se réserve de tout commentaire sur les dites élections d’autant plus qu’elle s’est retirée à l’avance du processus électoral selon toujours la déclaration. Elle déplore toutefois la divergence observée entre les différentes classes politiques quant au déroulement et résultats des élections ; une divergence qui maintien le pays dans l’instabilité et la pauvreté. De là, les Evêques craignent plutôt le pire en soulevant une probable guerre inter ethniques, régionale ou religieuse.
La Conférence des Evêques met en exergue les signes tangibles de l’insécurité dans le pays surtout dans Bujumbura la capitale. Des personnes tuées sauvagement et/ou à bout portant, des enlèvements qui par après se soldent par la découverte de cadavres n’importe où ; mais aussi des rumeurs faisant état de groupes armés en présence ou en gestation.
La conférence des Evêques relève également des cas de politiciens ou de cadres de l’armée, de la police et de la justice qui ont fui le pays. La pauvreté qui gangrène la population et l’économie du pays en décadence s’ajoutent aux mensonges, rumeurs et provocations qui gagnent le terrain à travers les réseaux sociaux au moment où les médias privés qui dénonçaient les différents abus et exactions ont été fermés et détruits.
Les Evêques de l’Eglise Catholique du Burundi appellent les fidèles au retenu et à la sagesse et de garder la foi en Dieu tout puissant. Ils évoquent cependant la Bible dans les proverbes 24 verset 20 qui véhiculent qu’il n’y a point d’avenir pour un pécheur et que la lampe des méchants s’éteignera.