Selon Gabriel Rufyiri, président de l’Observatoire pour la Lutte contre la corruption et les Malversations Economiques qui a fait ces révélations, le ministre de l’Energie a envoyé des listes intentionnellement erronées à la Banque centrale.
« La Banque de la République du Burundi a octroyé une somme de 15 millions de USD aux pétroliers Jeudi 2 Mars 2017 », a déclaré le président de l’OLUCOME ; « plus de la moitié de ce montant a été versé sur le marché noir par pur spéculation de la différence avec le taux de change officiel. Le taux de change sur le marché noir étant élevé, les pétroliers n’ont pas eu de devises pour importer le carburant », dénonce Rufyiri.
Justement, une pénurie de carburant s’est observée la semaine dernière dans la ville de Bujumbura et d’autres principaux centres urbains de l’intérieur du pays.
L’OLUCOME se réserve cependant le droit de publier les noms des personnes à qui ces fonds ont été attribués à la fin de ses enquêtes. Pour Gabriel Rufyiri, les corrompus finiront par être appréhendés.