C’est du moins la réaction de Catherine MABOBORI, une des signataires de l’Accord d’Arusha, ce 28 août 2015 au moment où elle se rappelle du long parcours ayant précédé sa signature.
Cette femme politique trouve que si la population n’est pas protégée par la loi, c’est l’effondrement qui s’en suivra et la loi de la jungle risque de s’installer au Burundi. En outre, cette femme qui a combattu pour l’inclusion des femmes dans la gouvernance regrette ce qu’elle appelle « la complicité et l’inertie des femmes au pouvoir, elles qui n’ont pas pu sauvegarder les droits acquis par leurs prédécesseurs en politique, via cet Accord d’Arusha, enterrés 15 ans plus tard » martèle Catherine MABOBORI.
L’Accord d’Arusha est le fruit de longues négociations inter burundaises, de 1994 à 2000 qui ont consacré les équilibres dans la gestion du pays. Elles se sont respectivement déroulées dans les villes africaines de Kajaga, Kigobe, Tunis, Caire, Mwanza et Arusha où sa signature a été décrochée le 28 août 2000.