Beaucoup de tirs ont été entendus ce lundi 12 septembre à la prison centrale de Mpimba. Selon des sources en provenance de cette prison, ces coups de feu auraient été tirés par des policiers en poste à Mpimba pour empêcher l’évasion de certains prisonniers.

 

Interrogés sur leurs motivations, certains de ces détenus disent craindre des traitements inhumains infligés aux prisonniers, « qui des fois sont sortis de la prison centrale de Mpimba pour aller subir des tortures au Service national des Renseignements ». Nos sources ajoutent  que ces séances visent à soutirer des informations ou à obtenir la collaboration de ces détenus avec le SNR afin d’espionner les autres prisonniers.

 

L'autre raison avancée par ces prisonniers est la distance qui les sépare de leurs provinces d'origine, vu que la plupart viennent de l'intérieur du pays, « ce qui fait qu'ils ne reçoivent pas de visite de la part de leurs familles », ajoutent nos sources.

 

Les prisonniers à Mpimba dénoncent aussi une lenteur du système judiciaire. Plusieurs centaines d’entre eux viennent de passer des mois, voire des années pour certains, « sans comparaitre devant les juridictions ». Leurs dossiers sont ainsi au point mort, ce qui les pousse à demander régulièrement leurs transferts dans des prisons proches de leurs provinces d'origine, mais sans succès.