Plus de trente commerçants œuvrant à cette frontière ont vu ces derniers jours leurs activités bloquées par un agent du service national des renseignements dans la province de Kirundo.  

 

Ces commerçants sont entre autres les propriétaires des bistrots et restaurants, les vendeurs des unités de recharge pour les téléphones portables ainsi que des petits commerçants ambulants.

 

Depuis ce jour, indiquent ces commerçants désespérés, ils mènent une vie de misère sans précèdent, faute d’autres activités génératrices de revenus sur la frontière.

 

          

 

Ces commerçants jugent cette mesure très déplorable et draconienne pour les citoyens qui ont éventuellement le droit d’exercer librement les activités bénéfiques pour leurs familles et rentables pour le pays, via les taxes et impôts. 

 

« Nous pensions être des citoyens comme les autres, nous sommes capables de produire, mais cette décision vient bloquer toutes nos activités » ; s’indignent-ils tout en regrettant de ne pas faire de recettes alors qu’ils sont actifs. 

 

Ces commerçants indiquent être contraints de fermer leurs cabarets et autres activités importantes pour les passagers, et cela sans aucun avertissement ni explications fournis par les autorités. Ils voient en cela une façon de bloquer leur avenir. « Avant la mise en application de cette mesure, nous pouvions vendre autant de kilogrammes de repas ; surtout le haricot, le riz et de la viande de chèvres », se plaignent-ils.

 

« Ces activités nous aidaient à pourvoir aux besoins de nos familles. Maintenant que tout est fermé, notre vie n’a pas de sens », concluent ces commerçants exerçant sur la frontière burundo-rwandaise à Kirundo.