Le Directeur du groupe de presse Iwacu demande la libération immédiate du journaliste Jean Bigirimana ou de le traduire en justice au cas où il aurait un dossier judiciaire. Antoine Kaburahe fait cette annonce alors qu'ils disposent d'informations indiquant que Jean Bigirimana serait détenu à Muramvya.

 

Antoine Kaburahe, le Directeur du groupe de presse Iwacu indique qu'il est en communication avec le Président de la Commission nationales indépendante des droits de l'homme, pour savoir où serait le journaliste Jean Bigirimana. "Toutes les informations que nous avons reçues et qui étaient assez fiables, signalaient notre collègue à Muramvya. Nous avons eu beaucoup d'espoir, nous avons contacté le Président de la CNIDH, qui a accepté de se rendre à Muramvya ce 3 août, pour se rendre compte lui-même si effectivement notre collègue se trouve à Muramvya. C'est sur base des informations fiables que nous avons indiqué que Jean Bigirimana se trouverait à Muramvya", explique Kaburahe.

 

Le Directeur du groupe de presse Iwacu précise aussi qu'il ne ménagera aucun effort jusqu'à ce que leur journaliste soit libéré.

 

" Depuis la disparition de notre collègue, nous avons entrepris toutes les démarches pour que notre collègue soit libéré, Jean Bigirimana doit répondre à la justice, si bien sûr il y a des choses qui lui sont reprochées. Mais que tout cela se passe dans le respect des procédures, dans le respect des droits de l'homme, c'est tout ce que l'on souhaite. Nous sommes entrain de tout faire pour que notre collègue puisse être libéré ", poursuit Antoine Kaburahe.

 

Alors que la police burundaise continue à faire sourde oreille sur la situation de Jean Bigirimana, Antoine Kaburahe indique qu'ils vont saisir les instances judiciaires. " Deux avocats-conseils du groupe de presse Iwacu sont entrain de travailler sur ce dossier là. Avant la fin de cette semaine, nous allons porter plainte, nous allons épuiser toutes les procédures que nous offre la justice burundaise", conclut le Directeur du Groupe de presse Iwacu.

 

La Responsable de l'organisation Human rights watch, région Afrique, se dit préoccupée également de la disparition de l'employé du groupe de presse Iwacu. Carina Tersakian demande aux autorités burundaises de mener des enquêtes minutieuses et la libération inconditionnelle du journaliste Jean Bigirimana. 

 

" Human rights watch est extrêmement préoccupé par la disparition de ce jeune journaliste, on ne sait pas où il se trouve actuellement. Il y a beaucoup de rumeurs mais aucune ne peut confirmer s'il est toujours en vie et où il serait détenu. Nous demandons aux autorités de manière urgente d'enquêter sur ce cas. Si Jean Bigirimana est toujours en vie, qu'il le libère immédiatement ou alors si on lui reproche un fait quelconque, qu'on le présente devant un tribunal", lance cette experte en droits de l'homme.

 

Le journaliste Jean Bigirimana du groupe de presse Iwacu a été arrêté en date du 22 juillet 2016 à Bugarama en province de Muramvya par les agents du Service national des Renseignements. Ce mercredi, le site du journal Iwacu indiquait que leur collègue était "battu, affamé mais toujours en vie".