Un kilogramme de sucre passe de 1.750 à 1.900 francs, selon le communiqué du ministère du commerce sorti ce 30 juin. Cette hausse du prix est due à l’augmentation du coût de production de ce produit, explique le ministère.
Le communiqué indique que le sucre est désormais disponible dans la capitale Bujumbura après des semaines de pénurie intense. Cependant, notre constat est qu’en zone Kinindo de la Commune Muha à titre d’exemple, la pénurie du sucre persiste.
Pour avoir du sucre dans cette zone du sud de Bujumbura, il faut débourser jusqu’à 3.500 francs, et seulement dans les rares points de vente qui ont encore du sucre. Un habitant de la Zone Kinindo nous raconte au passage qu’il cherche du sucre depuis plus de 24 heures sans succès.
La pénurie de sucre s’est aussi dans la Zone Ngagara, au nord de la capitale. « Il est très difficile d’avoir un kilogramme de sucre, et lorsqu’on en trouve il s’achète à partir de 3.500 francs » nous confie un habitant de Ngagara.
Toujours au nord de la capitale, en Zone Kinama, le sucre est disponible mais se vend à 4.OO0 francs le kilogramme.
En Commune Mukaza, la majorité des alimentations étaient fermées jusqu’à 12 heures ce vendredi, jour de célébration de la fête de l’indépendance. Les quelques alimentations qui étaient ouvertes vendaient un kilogramme de sucre à 3.500 francs tandis que d’autres n’en disposaient pas.
Même si le prix du sucre dans différents endroits est de loin différent du prix officiel, le ministère du commerce fait entendre que « les grossistes et les détaillants qui ne respecteront pas ce prix officiel seront punis sévèrement ».
Le ministère du commerce termine son communiqué en annonçant que les quotas destinés aux différentes provinces du pays vont bientôt être distribués. Rien n’indique cependant que la pénurie prendra fin ou que les prix dans les magasins et boutiques seront ceux fixés par le gouvernement.
Cette hausse du prix du sucre, pourtant produit au Burundi, intervient deux semaines à peine après celle du carburant. Une forte pénurie de devises est à l’origine de la hausse du prix de l’essence à la pompe qui est passé de 1.880 à 2.000 francs. Les consommateurs s’inquiètent que ce manque de devises n’affecte d’autres prix notamment les produits vivriers dans les prochains jours.