C’est sans surprise que le Président Pierre NKURUNZIZA a été réélu pour son troisième mandat tant contesté par les Burundais que par la communauté internationale. Le président sortant a été réélu à 69.4I%, son opposant Agathon Rwasa de la coalition des indépendants Mizero y’Abarundi vient en deuxième position avec 18.99% avec une participation de 73.43% au niveau national selon Pierre Claver Ndayicariye, Président de la commission électorale CENI. L’annonce a été faite ce vendredi après-midi devant les journalistes et quelques délégués de chancelleries à l’exception des chancelleries occidentales non représentées à ces cérémonies.
Dans la ville de Bujumbura, du Nord dans la commune Ntahangwa zone Kamenge en passant par la commune Mukaza en plein centre ville de Bujumbura au Sud dans la commune Muha tout était calme comme si aucun événement n’avait lieu. Pas de manifestation de joie ou de protestation de ces résultats. Un membre du parti au pouvoir CNDD-FDD se disait « fier que candidat ait gagné ». Mais à Musaga, les gens « grincent » des dents en affirmant qu’ils vont « continuer à protester ces résultats des présidentielles ».
Ces résultats provisoires des présidentielles doivent être validés par la Cour Constitutionnelle avant d’être définitifs. La candidature du Président Pierre NKURUNZIZA pour briguer un 3ème mandat a provoqué depuis fin avril des manifestations réprimées dans le sang avec plus de 70 morts selon l’APRODH (association de défense des doits de l’homme et des prisonniers), plus de 500 personnes arrêtées et plus de 150.000 réfugiés. Au-delà de la contestation à l’intérieur du pays, plusieurs pays partenaires du Burundi ont également déclaré illégal ce 3ème mandat qui viole la Constitution et les Accords d’Arusha et menacé de prendre des mesures restreignantes à l’endroit du Burundi.