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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les réfugiés burundais scolarisés de Mahama n’ont plus de cours depuis trois semaines

février 22, 2016 0 2270
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Les élèves burundais qui sont réfugiés dans le camp de Mahama au Rwanda ne vont plus à l’école depuis ce mercredi 17 février 2016. Les raisons invoquées et confirmées par leurs professeurs sont le manque de matériel scolaire et l’absence des sections qu’ils fréquentaient au Burundi. 
 
A l’école de Munini où les burundais et rwandais étudient, les classes sont construites de façon moderne, à 1 kilomètre du camp de Mahama qui héberge les réfugiés burundais. Ce jeudi 18 février à 10 heures, certains écoliers sont entrain de jouer à l’intérieur et d’autres à l’extérieur de la classe. La raison n’est autre : pas de professeurs. 
 
Ceux qui sont au secondaire ont décidé pour leur part de s’absenter à l’école. « Depuis la rentrée scolaire le 2 février, ça fait au moins 3 semaines, on n’a pas encore eu de professeurs pour nous enseigner, on se présente alors qu’on ne fait rien » témoigne une jeune fille. Un autre élève renchérit : « On a décidé de rester à la maison, pour des raisons qui ne sont pas dues à notre propre volonté. Avant, on nous disait que chacun d’entre nous retrouvera la section qu’il étudiait au Burundi, ce qui n’a pas été le cas. Voilà les raisons qui nous ont poussé à ne plus se présenter à l’école et de rester dans le camp ». 
 
« Je suis en 8ème année, la raison de mon absence à l’école est que je trouve jamais d’enseignant. Quand je me présente, je n’ai rien à faire et alors je rentre à 11 heures » fait savoir une autre élève. Le manque d’enseignants, l’absence d’horaires et de matériel scolaire sont à l’origine de cette inactivité des élèves, comme l’explique une enseignante. « On ne peut pas dire qu’il y’a eu arrêt des cours alors que depuis le début de la rentrée scolaire, on n’a rien fait. Avant la rentrée scolaire, on doit avoir tout le matériel nécessaire, car on ne peut pas enseigner sans nous référer à aucun livre pédagogique, mais aussi suivre le programme d’enseignement établi par le gouvernement. Vous comprenez que ça devient difficile pour nous de dispenser les cours » poursuit-elle.
 
Un autre problème majeur soulevé par les élèves c’est l’obligation d’être rétrogradé de classe. « On nous dit qu’on doit être rétrogradé parce que le programme scolaire du Burundi n’est pas semblable à celui du Rwanda. Par exemple, quand tu es en finale en paramédicale, tu dois retourner en 3ème secondaire. Imaginez être rétrogradé de 3 années, c’est grave ! » se plaint un élève.
 
Les parents de ces élèves estiment que leurs enfants sont fatigués : « L’envoyer à l’école et y retourner dans l’après-midi sans rien faire, c’est décourageant mais aussi fatiguant, nous ne sommes pas satisfaits » déclare un parent. Ces élèves et leurs parents exhortent le Haut Commissariat pour les réfugiés et le gouvernement rwandais de les aider : « On ne peut pas dire qu’on est entrain d’élever les enfants alors qu’ils n’étudient pas. On voudrait qu’ils retournent à  l’école » poursuit ce parent.
 

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