L'observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l'homme, programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), sans mâcher les mots dit que « Welli Nzitonda a été victime du travail de son père de défendre les droits de l’homme ». Les deux organisations craignent que l’ultimatum lancé par le président Nkurunziza et qui a pris fin ce Samedi, ait été interprété comme « un blanc-seing pour tuer toutes les voix qui critiquent le Gouvernement ». L'observatoire rappelle que c’est un 2èmemembre de la famille de Pierre Claver Mbonimpa qui est assassiné en moins d’un mois, au moment où le 9 Octobre courant, Pascal Nshimirimana un gendre de Mbonimpa a été tué par balles. Auparavant, c’est le défenseur des droits de l’homme Mbonimpa qui a été lui-m$eme victime d’une tentative d’assassinat à laquelle il a réchappé de justesse.
L'organisation internationale des droits de l'homme Human Rights Watch s’indigne que la police dit réprimer « ceux qui attaquent et tuent leurs agents », mais que jusque-là « elle n’a pu prouver de liens entre ses victimes et les malfaiteurs ». Quant au projet de défense des défenseurs des droits humains de l’Afrique de l’est ‘East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project’, dans un communiqué après l’assassinat de Welli Nzitonda, il précise qu’il y aurait un plan de s’en prendre aux défenseurs des droits, mais aussi à toute personne ayant joué un rôle dans les manifestations contre le 3ème mandat du Président Pierre Nkurunziza.
Dans un tweet du Président Pierre Nkurunziza, une publication datant du 24 Octobre 2015, il menace les Burundais à l’étranger en ces termes : « Personne vivant à l’étranger ne devrait se sentir supérieur, nombreux sont ceux qui ont des familles toujours au Burundi », lit-on sur ce tweet. Beaucoup s’interrogent sur cette déclaration et l’attaque, sinon l’acharnement, dont est victime le plus célèbre des défenseurs des droits de l’homme au Burundi.