Selon des sources sur place, un groupe armé non encore identifié en tenue policière est arrivé à cet endroit et a demandé à ceux qui prenaient leurs verres à l’extérieur de ce bar de rentrer à l’intérieur. Les hommes armés leur ont ensuite ordonné de se coucher par terre.
Un des employés de ce bar témoigne « Après nous être couché par terre, le propriétaire nous a demandé de donner tout ce qu’on avait sur nous à ce groupe armé pour qu’il ne nous fasse pas du mal, chose faite. Mais ces hommes ont plutôt commencé à tirer sur nous ».
Sur le coup, 7 personnes sont mortes. Parmi elles : le propriétaire du bar qui répond au nom de Zacharie, un certain Cyprien, responsable du réseau des Micro finances au Burundi ‘’RIM’’ a été tué avec son fils et ses 2 visiteurs, un congolais qui prenait lui aussi un verre dans ce bar a été lui aussi assassin. Une autre personne identifiée qui est morte des suites de ses blessures à l’hôpital est un employé du FIDA du nom de Freddy Nzohabonayo connu dans le milieu du basketball à Bujumbura et la dernière victime se prénomme Jean Marie et travaillait pour le système des Nations Unies.
Après l’attaque dans ce bar qui est à quelques mètres des bureaux de la Brigade d’Intervention Mobile, ce groupe armé a pris fuite à bord d’un véhicule volé qui sera retrouvé dans la même zone de Kanyosha. Des témoins accusent « des policiers et des jeunes affiliés du parti au pouvoir ‘’ Imbonerakure ‘’ » d’être les auteurs de ce massacre. L’administrateur communal de Muha déclare pour sa part que ce groupe armé n’était pas composé de policiers mais plutôt qu’ils étaient des assassins et exhorte ses administrés de veiller à leur sécurité pour que ce genre de crime ne se reproduise pas. Cette attaque intervient une semaine après une fouille menée par la police au bar, la police qui accusait les propriétaires du bistrot d’avoir collaboré avec les manifestants anti troisième mandat.
Cette attaque a eu lieu avant la fin de l’ultimatum sur fond de propos ‘’ divisionnistes ’’lancé par le Président Nkurunziza et plusieurs hautes autorités dont le président du Sénat à tout détenteur d’arme.
Depuis le mois d’avril, un mois qui coïncide avec l’annonce du Président Nkurunziza de briguer un troisième mandat jugé illégal par ses opposants et la communauté internationale, le pays est plongé dans une violence sans nom où plus de 270 personnes ont été tuées et selon le Haut commissariat pour les réfugiés ‘’ HCR ‘’ c’est plus de 200.000 qui ont déjà fui le pays.