Nkunzimana est originaire de la colline et zone Makaba, commune et province de Ngozi. Boutiquier sur sa colline natale, il a beaucoup de difficultés pour faire ce commerce. Les personnes âgées et d’autres qui n’ont pas les possibilités de se rendre dans la ville de Ngozi détiennent toujours les anciens billets de banque. Les billets de 5000francs et 2000 francs sont très nombreux dans cette localité. Ce commerçant comme ses amis boutiquiers livrent leurs marchandises à crédit en espérant que leurs clients vont payer après avoir échangés leur argent.
Même situation dans les communes des provinces de Kayanza, Ngozi, Kirundo, Muyinga, une partie de la province de Cibitoke, Gitega et celles de Karusi.
Spéculations sans nom, les commerçants en profitent.
Les témoignages font état de sentiment de frustration. Certains commerçants vendent leurs produits à des prix exorbitants. Cependant, ont-ils précisés, un kilogramme de farine qui s’achetait normalement à 1000 francs, coûte actuellement 1300 francs pour celui qui dispose de ces anciens billets de banque. D’autres commerçants achètent les anciens billets à un très bas prix pour gagner 20% d’intérêt, après les échanges officiels à la Banque Centrale de Ngozi. Les populations victimes de ces spéculations semblent satisfaites. Quelques unes rencontrées à Mutaho en province de Gitega préfèrent donner cet intérêt aux commerçants plutôt que de faire près de 40 kilomètres de marche pour aller soit à Gitega ou Ngozi, où se trouvent les agences de la Banque Centrale.
Les responsables de la Banque Centrale de Ngozi disent qu’ils ne sont pas au courant de ces spéculations parce qu’il est très difficile de détecter les spéculateurs des hommes de bonne foi, ajoutent ces banquiers.
Ainsi, des files indiennes se remarquent devant l’entrée principale de la Banque Centrale de Ngozi et les agents de cette institution se disent prêt à accueillir tous les anciens billets jusqu'à la fin de cette activité.