Le plan de faire une retenue sur salaire d’une somme de 500 francs par mois et par enseignant est soutenu par le président de la République Pierre Nkurunziza lui-même. Le 2 janvier dernier, la coalition spéciale des syndicats des enseignants Cossesona a réuni les enseignants de la province Gitega pour l’explication de ce plan. Etait également présent dans cette réunion, Serges Ngendakumana chargé de la planification au cabinet du président de la République. Ce dernier a précisé que ce projet vise à assister les vulnérables et à venir en aide aux enseignants en difficultés. Egalement, Serges Ngendakumana est chargé de la préparation des croisades organisée par la famille présidentielle.
Une semaine avant, le président Nkurunziza avait annoncé, lors d’une conférence publique, que chacun à droit d’adhérer à une association de son choix et que la cotisation dépend de sa volonté. Certains pensent que c’était pour distraire les gens.
L’autre personne citée dans cette affaire est Victor Ndabaniwe, président du syndicat Synapep réunissant les enseignants membres du parti Cndd-Fdd, et en même temps président de la coalition Cossesona.
Au moment où certains enseignants refusent cette retenue sur salaire, Victor Ndabaniwe procède par l’intimidation en collaboration avec certains chefs d’Etablissements scolaires en mettant en garde ceux qui sont contre cette mesure.
L’autre personnage important dans le dossier est Emmanuel Mashandari, président du syndicat des enseignants du secondaire, Conapes, et vice-président de la Cossesona. Certains enseignants qui se sont confiés à la RPA déplorent l’attitude de ce leader syndical qui, jadis était meneur dans la défense des droits des enseignants mais qui a retourné sa veste aujourd’hui.
Le ministre de la fonction publique, Félix Mpozeriniga, issu du parti CNL d’Agathon Rwasa est lui aussi cité dans ce dossier parce qu’il ne réagit pas pour ne pas s’opposer aux ambitions de son maître Pierre Nkurunziza. Pourtant, c’est ce même ministre qui pouvait décider sur les agissements de la Cossesona étant donné qu’il est en charge des traitements des salaires des enseignants.
Au Burundi, les enseignants sont évalués à plus de 80 mille. Une retenue de 500 francs par enseignant engrange plus de 40 millions par mois. Les enseignants se demandent pourquoi ils sont obligés d’assister les personnes vulnérables alors qu’ils ont des salaires dérisoires.
A ce propos, la rédaction n’a pas pu joindre les chargés du service de communication à la présidence de la République.