Plus de 20 millions de francs burundais ont été débloqués au début de l’année 2018 pour financer la construction du marché moderne de Muhweza I. La construction de cette infrastructure, selon certains membres du conseil communal, a été suspendue dès le début des travaux suite à une corruption que l’administrateur, Jean Ndayitwayeko, et le président du conseil communal, Jérôme Bikorimana, ont exigé à la personne qui a gagné le marché. « Lorsque la personne qui a gagné le marché s’était rendue auprès de l’administrateur et du président du conseil communal pour réclamer la première tranche du budget, il lui a été recommandé de donner une somme importante de corruption. La personne en question a refusé de corrompre mais ce refus lui a coûté cher car il a fini par être emprisonné par les deux personnalités. Ces dernières se sont par la suite octroyées ce marché à travers une association fictive. », a indiqué un habitant de cette zone.
Selon des informations en provenance de certains membres du conseil communal, tous les travaux en rapport avec la construction de ce marché ont été suspendus depuis l’emprisonnement de la personne qui avait gagné le marché. Même tout ce qui l’avait déjà construit a été détruit comme le témoigne l’un des habitants de la zone Muhweza. « Le bloc sanitaire qui avait été construit a été détruit. Les fosses septiques et les puits perdus qui avaient été creusés nécessiteront d’être réhabilités. Aujourd’hui, le marché devrait être fonctionnel mais rien n’a été fait. On dirait que les 20 millions et plus qui ont été débloqués pour la construction de ce marché se sont volatilisés comme ça a été le cas pour les fonds qui étaient destinés à la construction du pont et l’adduction d’eau potable dernièrement évoqués dans cette commune. »
Le conseil communal n’a pas cessé de réclamer une réunion pour discuter sur des questions en rapport avec la construction de ce marché mais le président du conseil communal, Jérôme Bikorimana, et l’administrateur, Jean Ndayitwayeko, auraient répondu qu’ils en seront responsables. A ce propos, la rédaction a essayé de contacter les deux personnes ci-haut citées mais sans y parvenir.