Nos sources au sein des fidèles de l’église adventiste du 7ème jour indiquent que le ministre de l’intérieur Pascal Barandagiye continue à soutenir que cette église est dirigée par Joseph Ndikubwayo surnommé ‘’Senkomo’’. C’est au moment où la représentation de cette Eglise l’a limogé de ses fonctions depuis le six Novembre 2018. Pourtant, son remplaçant, Lameck Barishinga avait écrit au ministre Barandagiye pour lui faire part de sa nouvelle nomination.
« D’habitude, lorsque l’Eglise destitue un représentant, on doit écrire au ministre pour lui demander une prise d’acte du nouveau qui est désigné comme représentant légal. Après le limogeage de Ndikubwayo donc, l’Eglise adventiste du 7ème jour au Burundi a adressé une correspondance au ministre. Mais, Joseph Ndikubwayo a, à son tour, écrit au ministre pour lui demander de le soutenir. » Explique notre source
Sans tenir compte de cette information, le ministre a persévéré et a encore une fois légitimé le pasteur déchu, Joseph Ndikubwayo, pour continuer à assurer l’intérimat. « Le ministre a sorti une correspondance en date du 29 novembre pour dire que c’est Joseph qui assurait l’intérim comme représentant de l’Eglise. La mésentente a donc persisté. Compte tenu de différentes correspondances adressées au président de la République et au ministre lui-même, le ministre a alors constaté qu’il était nécessaire de convoquer les responsables de l’Eglise au niveau régional basés au Kenya et ceux au niveau mondial basés aux Etats-Unis d’Amérique. »
Selon toujours nos sources, le représentant de l’Eglise adventiste au niveau mondial a même écrit une lettre au ministre de l’intérieur lui demandant de cesser de s’ingérer dans l’organisation de cette église. Dans sa réponse, poursuivent les mêmes sources, le ministre n’y est pas allé par quatre chemins. Il a répondu à ce représentant qu’il n'y avait aucun accord de coopération entre eux, et que par ailleurs, l’Eglise Adventiste du 7ème jour devait se conformer à la loi burundaise.
Joseph Ndikubwayo n’a pas voulu répondre aux questions lui posées, mais a tenu à souligner que son limogeage n’a pas raison d’être vu qu’il n’est pas encore au bout de son mandat de 5 ans.