Chaque soir, cest la panique qui envahit les réfugiés burundais qui se demandent qui seront les prochains pour être arrêtés. Selon nos sources sur place, il est difficile de savoir les effectifs des personnes enlevées par la police sur la période de plus dun mois, ni les motifs d'enlèvement.
« Nous avons très peur de ces arrestations de la police pendant les heures avancées de la nuit. Après ces rafles, Nous avons essayé d'aller voir les nôtres au poste de police, mais en vain. Ça fait plus de 30 jours maintenant que personne ne sait ni les motifs de ces arrestations ni les lieux de leur détention », s'inquiète un des réfugiés.
Sur la question de savoir si ces réfugiés se seraient déjà confiés à l'association qui prend en charge les dossiers des réfugiés incarcérés, WLAC en sigle : "Certains d'entre nous ont déjà demandé l'aide à WLAC, mais personne n'a voulu les répondre, pas même un mot pour nous tranquilliser", déplore un réfugié.
Cependant, ces arrestations ont bel et bien étaient opérées selon les sources proche de WLAC. Et ces réfugiés sont accusés d'avoir commis des fautes lourdes. Certains parmi eux, ont été conduits dans les cachots à Kibondo et d'autres à Kigoma, précise nos sources
Ces burundais de Nduta demandent alors au HCR de les protéger et de plaider pour ceux qui ont été enlevés.
"Ce nest pas la peine de demander à la police de faire les enquêtes alors que c'est elle qui les a arrêtées. Cest plutôt l'ONU qui a le devoir de nous protéger de jour comme la nuit et de suivre de près ces violations. Ces enlèvements de nuit connus au Burundi nous talonnent jusque dans ce camp," insiste un parent.
Contacté, le responsable de la police à Nduta nous a répondu qu'il n'est pas au courant de ces arrestations et il nous a plutôt renvoyé au président du camp de Nduta pour les questions concernant les réfugiés.