C'est la peur et l’inquiétude au camp des réfugiés burundais de Nduta en Tanzanie. Le président du camp, accompagné d'un envoyé spécial en charge des réfugiés venu de Kigoma, ont tenu une réunion ce samedi. L'agenda du jour était essentiellement l’insécurité dans ce même camp.
« A l'ordre du jour, c'était les assassinats qui ne cessent de s’accroitre ici au camp. Le président du camp a été clair que e sont les burundais qui sont responsables de tous ces meurtres et que la Tanzanie se prépare à les combattre », rapporte un Burundais qui a participé à la réunion.
Mercredi dernier, un employé de bureau du camp de Nduta a été attaqué et poignardé par des réfugiés du camp lorsqu'il rentrait du bureau. Il a été sauvé par des policiers, indiquent des sources.
Les responsables du camp de Nduta n'ont pas vu de bon œil cette tentative d’assassinat qu’ils attribuent aux réfugiés, même si plusieurs réfugiés ont aussi été victimes d’assassinats ces derniers jours. Lors de cette réunion, les réfugiés burundais ont été mis en garde au cas où ils empêcheraient quiconque de rentrer au Burundi.
« Ils ont aussi dit que toute personne qui s'est faite inscrire pour rentrer dans son pays doit être respectée dans sa volonté. Quiconque essaiera de lui persuader du contraire sera sévèrement puni », indique notre source.
Au cours de la réunion, le détournement des aides alimentaires et financières destinées aux réfugiés ont aussi été évoqués. Le président du camp de Nduta a précisé que les responsables de ces détournements auront à répondre de leurs actes à Dar-es-Salaam, la capitale tanzanienne.