Des sources sur place à Masango font savoir que ces 3 corps non identifiés étaient jonchés au bord de la route nationale Cibitoke-Kayanza jusqu’aux environs de 8 heures du matin, quand la police est arrivée sur les lieux et a vite barricadé les alentours pour empêcher la population de s’approcher de ces corps.
Ces sources indiquent néanmoins que « même s’il était très difficile de les identifier, il s’agissait de trois hommes plutôt bien habillés. Ils étaient tous ligotés les bras dans le dos et criblés de balles dans la tête et la poitrine ».
« Au niveau de leurs dos et de leurs habits, les victimes avaient des tâches de sang séchées de couleur noire ainsi que des blessures causées par des poignards » poursuivent nos sources qui concluent que ces hommes n’ont pas été tués sur place mais que leurs bourreaux les ont jeté dans cette localité de Bukinanyana « après leur exécution ».
Cette découverte macabre met toute la population de la localité de Masango en état de peur panique. Elle considère ces assassinats et enlèvements comme une chasse à l’homme qui risque de dégénérer si le gouvernement n’y met pas fin.
Les activistes des droits de l’homme dans la province de Cibitoke se disent également inquiets de ces meurtres. Ils rappellent qu’il y a à peine un mois, « deux autres corps avaient été retrouvés dans des circonstances similaires dans la zone Muzenga de la commune Murwi ». Ces deux corps étaient des hommes également ligotés et tués ailleurs avant d’être acheminés à Murwi. Ils n’ont jamais pu être identifiés selon les défenseurs des droits de l’homme à Cibitoke.
L’administrateur de la commune Bukinanyana indique que les enquêtes ont déjà été ouvertes.