Dans ce rapport annuel de 2017, l’association pour la défense des droits de l’homme et des prisonniers revient sur les différentes violations des droits de l'homme qui ont marqué le Burundi. L’APRODH reste plutôt optimiste que le Burundi retrouvera la paix tôt ou tard.
504 cas d’assassinat, 373 blessés et plus de 200 cas de tortures ont été documentés par l’APRODH au cours de l'année 2017. Dans son rapport, cette Organisation de défense des droits de l'homme fait savoir que la sécurité est parfois perturbée par des présumés rebelles, les forces de l’ordre et la jeunesse du parti au pouvoir "Imbonerakure". Tous ces cas de violation des droits de l'homme sont alimentés par la rhétorique de l’incitation à la violence dans des discours prononcés par certaines autorités.
L’APRODH est revenue sur les entrainements paramilitaires et l’armement des jeunes Imbonerakure dans les provinces de Rutana, Makamba, Muyinga, Kirundo et ailleurs.
Selon toujours ce rapport, Ceux qui osent s'opposer aux contributions forcées, à la contribution aux élections de 2020 ou qui sont soupçonnés de sensibiliser la population à voter " NON" au référendum de la révision de la constitution sont soit arrêtés, torturés ou enlevés.
Des personnes arrêtées arbitrairement, selon l'APRODH, sont par après emprisonnés et depuis 2015, la population carcérale atteint presque le triple de la capacité d’accueil des maisons pénitentiaires du Burundi. Sur la capacité d’accueil de 4.194 prisonniers, les prisons du Burundi regorgent aujourd’hui plus de 11.120 personnes dont plus de 4.000 sont des mineurs et des nourrissons et plus de 4.000 prisonniers politiques. Les prisonniers vivent dans des conditions très difficiles en termes d’espace vital, d’hygiène et d’alimentation.
L'APRODH conclut son rapport annuel de 2017 en recommandant au Gouvernement du Burundi de faire des enquêtes pour traduire en justice les présumés auteurs de graves violations des droits de l’homme, y compris les multiples cas d’assassinat mais aussi de mettre à termes toutes formes d’arrestations arbitraires. A la communauté internationale, il leur est demandé de continuer à soutenir le peuple burundais menacé par la pauvreté sans cesse croissante et à prendre des mesures pour protéger la population burundaise.