Des informations recueillies auprès de ces réfugiés indiquent que dans la matinée de ce lundi des manifestants congolais constitués par des jeunes gens ont pris la direction de la MONUSCO où sont regroupés plus de 2.800 réfugiés burundais et scandaient des slogans anti réfugiés. Les mêmes informations font savoir que les manifestants ont été repoussés par les militaires de la MONUSCO.
La profanation des tombes des leurs par les manifestants a fait accroitre leur peur
Un réfugié contacté par la RPA affirme que ces manifestants congolais se sont lancés dans le cimetière où ont été enterrés 39 réfugiés burundais sauvagement assassinés en septembre dernier, pour arracher les croix qui y avaient été mises. Un acte que ces réfugiés qualifient de provocation.
‘’Ils ont même arraché les croix qu’on a mis sur les tombes de nos frères et sœurs qui ont été assassinés. On ne sait pas où ils les ont mis. Ils scandaient des slogans anti réfugiés. Ils disaient qu’ils n’ont pas besoin de leur présence sur leur territoire. N’est-ce pas un acte de provocation ? On vivait en harmonie avec la communauté congolaise. On ne comprend pas l’origine ce changement. Ils veulent nous éliminer physiquement. Heureusement que la MONUSCO nous a empêché de sortir. Ils sont intervenus à temps et ils ont empêché les manifestants de progresser. Il y a même un militaire de la MONUSCO qui aurait été blessé’’, témoigne notre source.
Ces réfugiés burundais de Kamanyola font savoir qu’ils n’ont pas encore eu les cartes de réfugiés longtemps promis par le HRC sans procéder à l’enregistrement biométrique. Ils s’inquiètent d’apprendre que le HCR et le Gouvernement congolais viennent de rejeter le mode d’enregistrement voulu par les réfugiés, un acte qu’ils considèrent comme une stratégie de vouloir les chasser de ce pays. Ils demandent d’être délocalisés vers un autre pays d’accueil.
Ces réfugiés remercient les militaires de la MONUSCO qui assurent leur sécurité. Ils demandent également aux organisations humanitaires de leur venir en aide d’urgence car ils n’ont rien à mettre sous la dent.