Pour le politologue, le vote de ces pays africains s’est basé sur tout ce qui s'est passé ces derniers temps notamment par rapport à la Cour pénale internationale; pour certains pays africains, les affaires africaines doivent être gérées à l'intérieur du continent africain.
‘’En cela, il y a eu solidarité mais cette solidarité ne peut en aucun cas aller contre les intérêts, la liberté du peuple burundais. Cette solidarité doit garantir la liberté et les droits des burundais. Et pour garantir cette liberté il faudrait que ça soit au sein de l'Union Africaine et non au sein de la justice burundaise pour pouvoir juger ces crimes rapportés sur le Burundi’’, suggère le politologue Guy Stephan.
Ce politologue qui est aussi expert en gestion de risque estime que le peuple burundais est sacrifié sur la souveraineté des africains autrement dit les africains des pays du Sud, des gens de l'Amérique latine et ceux de l'Asie qui ont voté ces textes et qui fait référence à la légitimité de la Cour pénale internationale qui est de plus en plus contestée par les pays du Sud et les pays du tiers monde.
‘’La première des choses est de créer une juridiction soit supranationale même si elle n'est pas européenne qu'elle soit africaine. Or aujourd'hui d'après la résolution qui a été votée, il faudra se référer à la justice burundaise or la justice burundaise aujourd’hui, elle n'a ni la légitimité ni les moyens pour juger les crimes qui ont été commis ou alors qui seront connus à la suite de l'enquête", conclut le politologue.
Cette résolution initiée par les pays africains, membres du Conseil des Nations-Unies aux droits de l’homme a été votée le 28 Septembre. Le lendemain ça a été le tour de la résolution proposée par l’Union Européenne d’être votée, une résolution qui préconise la prolongation du mandat des experts onusiens qui venaient de sortir un rapport sur le Burundi, un rapport qui révèle des crimes contre l’humanité en cours au Burundi et qui demande l’ouverture immédiate des enquêtes par la Cour pénale internationale.