Les enfants qui ont été enlevés du camp des réfugiés de Nduta en Tanzanie sont à majorité des adolescents de 18 ans. Les parents sont très inquiets et craignent qu’ils n’aient été vendus à des trafiquants.
« J’ai une angoisse pour mes enfants qui sont partis pour Lidiji. J’ai appris qu’ils y sont allés parce qu’ils ont été vendus. Je me sens très mal et je n’arrive même pas à manger, je risque de mourir de faim. Ils sont au nombre de trois, dont un autre d’un voisin.Les miens sont au nombre de deux : Thomas Bucumi et Claude Havyarimana », indique une mère inquiète.
« J’ai essayé de chercher partout sans succès, je ne suis pas seul car il y a beaucoup d’autres parents qui ont les mêmes problèmes que moi. Mon enfant s’appelle Ernest Niyonkuru et a 14 ans », ajoute un autre père lui aussi anxieux.
Ces parents qui ont accepté de témoigner, disent avoir appris que leurs enfants seraient en train d’être exploités pour des travaux dans la province de Tabora en Tanzanie.
« Quand ils sont partis, ils ont dit qu’ils vont travailler pour gagner de l’argent et nous avons appris que quelques-uns sont déjà arrêtés à Musoma ; d’autres sont parvenus à s’échapper », ajoute la maman.
« Il est parti du camp de Nduta, et j’ai appris par après qu’il est allé travailler dans la localité de Nguruka », indique le père d’Ernest.
Au fil des jours sans nouvelle, les parents des jeunes disparus craignent le pire. « On ne sait pas s’ils sont encore en vie. On avait espéré qu’ils seront hors danger dans le camp, et voilà qu’ils ont été emportés loin de nous », se plaint encore la maman.
Selon des sources à Nduta, ces enfants auraient été vendus par un autre réfugié burundais à des fermiers tanzaniens. Ces mêmes informations annoncent qu’une quarantaine de jeunes ont été enlevés de la même manière.
Les parents implorent le HCR et la police tanzanienne de prendre en main cette question pour les aider à retrouver leurs enfants.