A travers les hauts parleurs, un agent de l’Etat rappelle aux marchands que la date butoir pour payer les impôts est pour bientôt. Nous sommes en plein centre-ville d’Arusha, plus précisément au marché central. Il est presque onze heures.
Les habits, les souliers, ainsi que différents autres articles sont vendus dans ce marché situé en plein cœur d’Arusha. Mais le bénéfice est important dans la période des rencontres internationales comme celle des politiques burundais clôturée lundi.
Selon un des commerçants de la place, les burundais qui étaient à Arusha semblaient très occupés. Hamissi, lui, est un conducteur de taxi. Il est là pour acheter quelques produits alimentaires. Il sait qu’il y a un dialogue inter-burundais qui vient de se clôturer à Arusha. « J’ai suivi dans les médias. Ils ont dit que le gouvernement burundais a refusé de participer dans le dialogue. Le Burundi n’aura pas de paix parce que la plupart des présidents africains ne veulent pas quitter le pouvoir. Quand ils ont droit à 2 ou 3 mandats, ils détruisent l’Accord et modifient la Constitution. C’est le cas de Pierre Nkurunziza. Ces pourparlers ne servent à rien. Nous mentons à la population que nous sommes en train de réconcilier les burundais alors qu’il n’en est rien. »
Même si Hamissi parle ainsi, il y a d’autres tanzaniens qui espèrent qu’un jour le Burundi va retrouver une paix durable.