Makamba : Les enseignants en colère face à des contributions forcées pour un nouveau bureau provincial
À Makamba, la colère gronde parmi les enseignants obligés de contribuer financièrement à la construction d'un nouveau bureau provincial. Alors que ces collectes se multiplient, les éducateurs dénoncent un manque de transparence sur l'utilisation des fonds et expriment leur lassitude face à des exigences répétées, sans jamais recevoir d'explications sur l'usage de leur argent.
Selon les directives du directeur provincial de l'éducation, les enseignants sont tenus de verser 5 000 francs burundais, tandis que les directeurs d'établissement doivent contribuer à hauteur de 10 000 francs. Cette décision a été communiquée via une chaîne hiérarchique, du directeur provincial aux directeurs d'écoles, puis aux enseignants.
Cette nouvelle collecte s'ajoute à une longue liste de contributions similaires imposées aux habitants de Makamba. Les enseignants expriment leur exaspération face à ces demandes répétées, d'autant plus qu'aucun compte-rendu sur l'utilisation des fonds précédemment collectés n'a été fourni. Les enseignants interrogés soulèvent des interrogations légitimes sur la gestion des fonds : « Où va l'argent que nous sommes souvent obligés de contribuer ? Comment l'argent collecté dans le passé a-t-il été utilisé ? »
Ces questions restent sans réponse, alimentant la méfiance et la frustration au sein de la communauté enseignante. Ce type de contribution forcée n'est pas un cas isolé à Makamba. Par le passé, d'autres collectes ont été imposées, notamment pour la construction de bureaux collinaires et même d'un stade. Les enseignants appellent alors à plus de transparence dans la gestion des contributions. Ils estiment que si l'administration continue d'exiger ces collectes, elle devrait en contrepartie rendre des comptes sur l'utilisation des fonds.
Malgré les préoccupations exprimées par les enseignants, la rédaction de la RPA n’a pas réussi à obtenir de commentaires de la gouverneure de Makamba ni du directeur provincial de l’éducation.