Au Burundi, les albinos sont toujours victimes des croyances obscurantistes.
Le 13 juin de chaque année, le monde entier célèbre la journée internationale de sensibilisation à l’albinisme. Au Burundi, les personnes atteintes de cette maladie continuent à être victimes de différentes formes de discrimination qui mettent en danger constant leur vie et leur sécurité.
La journée internationale de l’albinisme a pour but de sensibiliser le grand public aux difficultés rencontrées par les albinos dans la vie quotidienne. Célébrée aujourd’hui sous le thème « Unis pour faire entendre notre voix », cette journée est, selon l’ONU, consacrée à la lutte contre le rejet dont sont souvent victimes les personnes atteintes par cette maladie.
Au Burundi, le trafic des organes est la principale pratique qui menace la vie et la sécurité des personnes atteintes de l’albinisme, du moins selon les défenseurs des droits humains. Ces derniers indiquent avoir répertorié 26 cas d’assassinats perpétrés contre les albinos depuis l’année 2008. Ces activistes précisent que ces personnes ont toutes été victimes des crimes qui découlent des croyances et des mythes erronées répandues dans la société. Dans ce genre de cas, les bourreaux exécutent ou mutilent ces albinos dans l’objectif de vendre les parties de leurs corps qu’ils utiliseraient dans des rites liés au fétichisme.
De plus, les albinos continuent à être victimes de violences et d’exclusion sociale au Burundi tant au sein de la société globale que dans la famille en particulier. Selon toujours les défenseurs des droits de l’homme, certains n’ont toujours pas accès à l’école, d’autres n’ont pas le droit à la famille suite aux préjugés diffusés dans la société à leur égard.
Toutefois, les spécialistes du domaine de la santé expliquent que cette maladie liée au manque de pigmentation de la peau, des cheveux et des yeux est une maladie non contagieuse et n’est transmissible que si les deux parents portent tous à la fois le gène de l’albinisme pour le transmettre.