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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Une conjointe incarcérée à Ntega pour protection d’un domaine familial

Les femmes de la colline Monge, zone et commune Ntega de la province Kirundo s’insurgent contre la détention jugée d’abusive de l’une d’entre elles. La victime a été arrêtée après avoir fait son objection à la vente d’une propriété familiale par son mari.

Pascasie Mbarushimana est le nom de la femme résidant sur la colline Monge qui est détenue depuis ce jeudi 31 décembre au cachot de la Brigade de Ntega. Le motif de son emprisonnement est qu’elle a refusé que son mari vende la propriété familiale.

Notre source sur cette colline indique que Pascasie Mbarushimana était séparée de son mari depuis six mois. C’est à son retour au foyer qu’elle a constaté que son mari avait vendu le champ dans lequel ils cultivaient du riz. L’épouse s’est alors opposée à cette vente et a plutôt proposé de rembourser l’acheteur. Ce qui ne lui a pourtant pas évité la prison.

« Elle a promis de rembourser la totalité de ce montant. Ce champ avait été acheté à 230.000, mais une avance de 100.000 francs burundais seulement avait déjà été payée. Elle  était prête à leur donner cette avance. Elle avait cette somme sur elle, même le jour de son emprisonnement. Mais au lieu d’incarcérer son mari qui a vendu illégalement les biens de la famille, ils ont plutôt mis sous les verrous cette femme qui ne faisait que protéger l’héritage de sa progéniture, » témoigne une femme de la localité.

Pour le moment, la frustration est immense au sein des femmes de cette colline. Elles s’insurgent contre la décision prise par les administratifs d’incarcérer une victime au lieu de la rétablir dans ses droits. ‘’Elle a été emmenée à la brigade par les administratifs à la base dont Ezéchiel Manirambona, Gabriel Niyonzima, Désiré et Nsabimana. Arrivée à la brigade, l’officier de police Saidi Nzoyisaba ne lui a même pas donné le temps de s’expliquer. Il lui a imposé de payer une somme de 260.000 francs burundais alors que ce champ avait été vendu à 230.000 francs burundais’’, s’indigne une autre femme de Monge.

Les femmes de la colline Monge demandent que leur voisine soit libérée sans aucune autre condition car innocente, surtout que la loi No 1/024 du 28 avril 1993 portant réforme du code des personnes et de la famille du Burundi, en son article son 126, lui confère ce droit.

Contacté à propos, le chef de colline Monge, Ezéchiel Manirambona a confirmé les faits et a fait savoir qu’ils l’ont gardé pour avoir refusé de payer un dommage-intérêt de 5% à l’acheteur du lopin de terre.

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