Un habitant de Gishubi victime de son ethnie
Un habitant de la commune Gishubi en province Gitega a été tabassé la nuit du mardi 20 Octobre par un groupe d’Imbonerakure. La personne serait victime de son ethnie. Sa famille réclame justice pour que les auteurs de ce forfait soient appréhendés et punis conformément à la loi.
Ce citoyen passé à tabac par les Imbonerakure en commune Gishubi s’appelle Fabrice Manariyo surnommé Rumanda. Selon des témoins sur place, tout a commencé vers 20 heures ce mardi, lorsque Fabrice partageait un verre avec ses amis dans un bar surnommé Ryimare na Ndiyo appartenant aux Imbonerakure.
Au moment de payer sa facture, poursuivent nos sources, alors qu’il cherchait l’argent dans sa poche, Fabrice a été attaqué par les deux Imbonerakure qui l’ont battu à mort. Ce témoin qui a assisté à la scène affirme que Fabrice a été victime de son appartenance ethnique à entendre les mots que ces Imbonerakure prononçaient quand ils le frappaient. ‘’L’origine de la situation, c’est la facture d’une brochette consommée par Fabrice. Au moment de payer sa facture, ces derniers se sont rués sur lui sous prétexte qu’il allait s’esquiver sans régler l’addition. Ce qui nous a beaucoup étonné, c’est que, en le frappant, ces Imbonerakure lui disaient qu’ils allaient le corriger pour donner un exemple aux autres tutsis.’’
Une fois leur sale besogne achevée, les deux Imbonerakure ont caché un couteau dans les habits de leur victime pour fausser les enquêtes pistes d’enquête. ‘’Lorsque ces Imbonerakure tabassaient Fabrice, ils ont pensé qu’il allait mourir. C’est pour cette raison qu’ils ont caché un couteau dans son vêtement pour faire croire qu’il avait tenté de les tuer.’’
Dans un état critique, Fabrice Manariyo passera 3 jours dans un dispensaire de Gishubi avant de regagner son domicile. Sa famille réclame justice pour que les auteurs de ce forfait soient appréhendés et punis conformément à la loi.
Contacté à ce propos, Marie Chantal Nduwayezu administrateur de la commune Gishubi, nous a répondu qu’elle est au courant de cette situation et qu’elle a déjà confié ce dossier à la police.