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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Traitement cruel des burundaises enceintes par les babembe

Un nombre important de femmes réfugiés du camp de Lusenda en République Démocratique du Congo meurent pendant l’accouchement, d’autres mettent au monde des mort-nés suite au mauvais service des sages-femmes de la communauté de Babembe. Ces derniers accusent les réfugiés burundais de ce camp d’être de mèche avec la communauté des Banyamurenge considérée comme leur pire ennemi.

Les réfugiés du camp de Lusenda situé en République Démocratique du Congo déplorent le fait que ce camp est dépourvu du service maternité. Cette situation fait que les femmes sont envoyées dans un centre de santé situé en dehors du camp. Mais malheureusement, l’accueil leur réservé laisse à désirer. ‘’Nous avons des preuves. Qu’ils viennent pour enquêter sur la façon dont les femmes du camp de Lusenda qui accouchent sont traitées par les sages-femmes. Certaines femmes refugiées mettent au monde sur le sol devant la table d’accouchement suite à la négligence des sages-femmes.’’  Témoigne ce réfugié.

Pire encore, indique notre source, suite à ce mauvais traitement leur réservé par des sages-femmes de la communauté des babembe, bon nombre de femmes perdent leurs vies ou mettent au monde des mort-nés. ‘’Le chef du village 39 a perdu sa femme au mois d’avril. Cette femme avait mis au monde par césarienne lors de la première naissance. Une fois sa deuxième grossesse à terme, ces sages-femmes ont refusé de l’opérer et l’ont forcé à donner naissance par voie basse. La cicatrice de sa première césarienne s’est rouverte et elle a été évacuée à l’hôpital de Nundu où elle a rendu l’âme, ainsi que son bébé’’.

Dans le site Lusenda, un certain Fidel du village 10 indique que sa femme a avorté à cause de la haine des infirmiers de la communauté de babembe dont les réfugiés sont souvent victimes. ‘’ Ils ont procédé au lavage de l’utérus sans toutefois faire des examens pour voir l’état de santé du fœtus. Quand j’ai demandé pourquoi ils ont fait ça, ils m’ont répondu qu’ils ont constaté tout simplement que le bébé ne bougeait pas. Ils ont fini par demander pardon mais la maman a déprimé juste après avoir constaté qu’elle a perdu un garçon de 4 mois ‘’.    

En date du 30 juillet de cette année, l’épouse d’un certain Damas du site Gatunguru II, s’est vue refuser à temps, par ces mêmes infirmiers babembe, le transfert vers l’hôpital de Nundu sous prétexte qu’il n’y avait pas d’ambulance. Selon toujours ces réfugiés, l’utérus de cette femme a été enlevé et le bébé qui allait naitre n’a pas eu la chance de vivre.

Ces réfugiés du camp de Lusenda affirment que les victimes de ce genre de crime sont nombreuses. Ils demandent d’être soignés à l’intérieur du camp ou à l’hôpital de Nundu où ils se sentent protégés. Ils demandent aussi qu’il y ait une enquête indépendante sur ces cas de crimes dont ils sont souvent victimes. A ce propos, nous n’avons pas encore pu joindre les responsables du camp de Lusenda ainsi que les représentants du HCR en République Démocratique du Congo.

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