Disparitions forcées à Cibitoke : L'inquiétude grandit face au silence des autorités
Sept personnes ont été portées disparues dans la province Cibitoke, au nord-ouest du Burundi au cours des dix derniers mois. Ces disparitions forcées, impliquant les forces de sécurité, suscitent une vive inquiétude chez les familles des victimes qui restent sans nouvelles de leurs proches.
La première victime identifiée est Djuma Ndayishimiye, ancien membre du parti CNL rallié au CNDD-FDD au pouvoir. Il a été arrêté à son domicile à Mabayi le 5 avril 2024 par des policiers. Des témoins rapportent avoir vu Pacifique Nkeshimana dans le véhicule de police, apparemment impliqué dans cette arrestation.
En mai 2024, Elias, surnommé Nzovu, un mécanicien, a été enlevé par des personnes présumées être des agents du service national de renseignement. Selon des informations fiables, il aurait été accusé d'avoir perdu une pièce de voiture sans l'avoir remboursée. Toujours en mai, David, connu sous le nom de Rugara, a été kidnappé par des individus en uniforme de police.
En août 2024, Isidore Sibomana a été enlevé par la police près du marché de Rugombo. Puis, le 9 octobre 2024, Christophe Niyimporera, alias Kibada, a été arrêté à Rugombo. Une autre victime non identifiée a également été kidnappée en février 2024.
Les familles des disparus ont tenté en vain d'obtenir des informations auprès de diverses institutions, y compris la présidence de la République. Face à l'absence de réponses, elles craignent pour la vie de leurs proches et appellent les organisations de défense des droits humains à les aider à faire entendre leur voix.