Des victimes de la traite des êtres humains déjà recensées depuis 2017.
Plus de 1000 victimes de la traite des êtres humains ont été identifiées et assistées au Burundi depuis 2017. Selon un article publié ce lundi matin par les services de communication de l’Organisation Internationale des Migrations, OIM, l’on estime que 66 % des victimes sont des femmes et des filles. Les camps de réfugiés et les sites des déplacés internes figurent parmi le terrain de recrutement des trafiquants.
Certaines victimes de la traite des êtres humains ont des troubles psychologiques très profondes ou parfois d'énormes cicatrices peut-on lire dans l’article de Laëtitia Romain, chargée des médias et de la communication à l’OIM- Burundi.
Les sources de données de l'OIM montrent que plus de 1 000 victimes de la traite des êtres humains ont été identifiées et assistées au Burundi depuis 2017.
Selon cet article, le Bureau des Affaires Internationales du Travail ,ILAB, des États-Unis montre que les filles burundaises font l'objet d'un trafic international à des fins d'exploitation sexuelle commerciale au Kenya, au Rwanda, en Ouganda, en République Démocratique du Congo et dans les pays du Moyen-Orient.
Au Burundi, selon toujours l’article de Laëtitia Romain, le travail forcé constitue la majorité des cas dans le travail domestique et la garde d'enfants, l'agriculture, l'hôtellerie, la construction, la mendicité et le colportage. On estime que 66 % des victimes sont des femmes et des filles, souvent victimes de travail domestique forcé, d'exploitation sexuelle et de mariage forcé dans les pays voisins ou les États du Golfe.
La chargée des médias et de la communication a l’OIM- Burundi écrit que les réfugiés burundais, les personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays et ceux qui résident dans les provinces frontalières sont les plus exposés au risque de traite des êtres humains.
L'OIM aide le gouvernement à coordonner les efforts des ministères et des forces de l'ordre pour renforcer la législation, les politiques et les réglementations anti- traite sur la base des 3P : Prévenir, Protéger et Poursuivre.
Le service de communication de l’OIM reconnaît que le gouvernement du Burundi a considérablement augmenté les enquêtes et les poursuites concernant les infractions présumées de traite, les trafiquants condamnés et les victimes orientées vers l'assistance. De plus, selon ce service, le pays a également institutionnalisé une formation anti-traite pour les forces de l'ordre, les procureurs et les fonctionnaires judiciaires.