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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Un réfugié burundais du camp de Mulongwe tué samedi dernier.

Un réfugié burundais du camp de Mulongwe en République Démocratique du Congo a été tué la nuit de samedi dernier. La victime a été tuée dans son champ de tomate où elle veillait contre les voleurs.

Le réfugié burundais du camp de Mulongwe qui a été tué samedi dernier est le prénommé Donatien du Bloc II de la commune 6. Les informations en provenance de ce camp font savoir qu’il était cultivateur. Les mêmes informations indiquent que ça faisait longtemps que les voleurs lui volaient des tomates dans son champ.  Raison pour laquelle il avait décidé d’y passer la nuit pour veiller à ce que personne ne lui vole plus. Ce qui lui a coûté la mort de la part des malfaiteurs. Un Congolais de la tribu des Babembe serait à l’origine de sa mort, selon ce voisin de la victime. « Le prénommé Donatien est un homme qui habitait ici dans le camp et voisin d’un certain Papa Yvan tout près du centre des jeunes. Il était borgne. Il a été tué dans son champ de tomates où il était en train de le  protéger contre les voleurs. Il a été tué par les Congolais de la tribu des Babembe. Ces derniers l’ont attaqué pendant la nuit vers 23 heures dans le même champ. Ces congolais nous menacent beaucoup. La situation est très dangereuse vraiment »

Les voisins de la victime affirment qu’il est impossible jusqu’à présent de savoir réellement ceux qui l’ont tué car il n’avait aucun problème dans la communauté. En plus, il n’était pas en conflit avec qui que ce soit à part qu’il avait mis en garde quiconque qui vole ses plantes. « Il est difficile de savoir ceux qui l’ont tué car il n’avait aucun problème avec les autres. Il est victime de son champ de tomates. Si vous essayez de bien observer, ce champ ne peut être en aucun cas une raison pour qu’il soit tué. Bien sûr qu’il avait mis en garde les Congolais de la tribu des Babembe qui lui avaient volé dans son champ. Mais, cela n’était pas grave. C’était juste une mise en garde. Mais voilà, ça vient de lui coûter la vie. Jusqu’ici, personne n’est au courant des vraies raisons  de sa mort car, ce sont les personnes qui étaient avec lui qui sont venues nous informer qu’il vient d’être tué », explique son voisin. 

Nos sources dans le camp de Mulongwe indiquent que certains parmi ceux qui étaient avec la victime dans le champ la nuit ont  été arrêtés pour des raisons d’enquête.

Les Imbonerakure de Rumonge indexés comme auteurs des cas de vol

Des actes de vol prennent une allure inquiètante dans différents quartiers de la province de Rumonge. Des effets ménagers sont les plus visés et la population pointe du doigt les Imbonerakure comme auteurs de ces cas de vol.

Ces cas de vols qui se font parler d’eux en province de Rumonge sont signalés dans tous les quartiers de ladite province. Les habitants révèlent que les quartiers les plus touchés sont Birimba et Mugomero. Selon eux, les voleurs visent effets ménagers tels les matelas, les télévisions et autres. A peu près cent ménages ont été déjà pillés. Les victimes de ces vols ont déjà saisi les autorités mais ces dernières les ont envoyés aux responsables des Imbonerakure. « En effet, ces vols se fontt beaucoup remarquer dans les quartiers Birimba et Mugomero. Si nous essayons de compter les ménages déjà victimes des cas de vol, ils sont au tour de cent et plus. Par exemple, moi j’ai été dernièrement victime de ces cas de vol. Ils m’ont volé le matelas et autres effets. J’ai essayé de porter plainte au chef de notre secteur pour lui demander de l’aider à propos de ce qui venait de m’arriver et il m’a envoyé au chef des Imbonerakure. Ce dernier m’avait  promis qu’il va chercher mes objets volés. Mais, rien n’a été trouvé jusqu’aujourd’hui », se plaint un des habitants.

Les habitants de Rumonge accusent ces Imbonerakure d’être les auteurs de ces cas de vol. En effet, ces derniers commencent à se multiplier depuis que ces imbonerakure ont repris les patrouilles nocturnes. De plus, ces imbonerakure préparent parfois des attaques contre ceux qui rentrent la nuit pour les déposséder de leurs biens. « Depuis que les Imbonerakure sont autorisés à faire les patrouilles  nocturnes, ces cas de vol ont également repris. C’est une pure vérité. Les vols ici à Rumonge se font remarquer. Ce n’est pas dans les quartiers Kanyenkoko et Birimba seulement. C’est dans tous les quartiers. Le quartier Birimba est devenu le centre de ces vols. Ces Imbonerakure prétendent qu’ils sont en train de faire des patrouilles et assurer la sécurité alors que ce sont eux-mêmes qui commettent ces vols. Même avant-hier, ils ont volé des biens des gens qui rentraient chez eux sur la colline Gihwanya en la présence d’un chef de secteur prénommé Guinée », a- t- il révélé.

Les informations en provenance de la province Rumonge font savoir que ces vols se commettent la nuit et pendant la journée sans crainte.

A ce propos, la rédaction de la RPA a essayé de contacter le gouverneur de la province de Rumonge mais en vain.

Les responsables des forces de sécurité et du parti au pouvoir sont impliqués dans l’incursion armée en RD Congo.

Un grand nombre de militaires et des membres de la milice Imbonerakure ont été systématiquement recrutés pour opérer l’incursion clandestine du Burundi en République Démocratique du Congo. L’Initiative pour les Droits Humains au Burundi, IDHB, montre également que certains responsables des forces burundaises ont été impliqués dans la préparation de ces combattants.

A la tête de cette opération de préparation et de déploiement des militaires burundais et des imbonerakure en République Démocratique du Congo se trouvait le nommé Venant Bibonimana alias Gatovyi, chef du camp militaire de Kabezi dit Camp chinois. Les informations que l’Initiative pour les Droits Humains au Burundi affirme détenir indiquent que cet officier de l’armée burundaise était chargé d’envoyer de nuit ses soldats dans le Congo voisin en passant par le lac Tanganyika ou la rivière Rusizi.

Le de l’IDHB de ce 27 juillet indique également que des agents des renseignements militaires et de la police militaire du Burundi ont procédé au recrutement de ces soldats au sein de différentes unités militaires. Ici, l’IDHB cite notamment le 111ème  bataillon basé au Camp de Gatumba, le 112ème  bataillon basé au Camp de Cibitoke et le 212ème  bataillon basé dans la forêt de la Rukoko.

De plus, l’IDHB  fait savoir que ces soldats ont été envoyés au Camp de Cibitoke qui servait de point de rassemblement central avant de traverser la frontière et d’autres à l’Institut des Sciences Agronomiques du Burundi (ISABU) en province de Bubanza. Selon toujours l’IDHB, les militaires étaient payés entre 70 000 francs burundais et 120 000 francs burundais en fonction de leur grade.

Dans le même rapport, l’IDHB indique que le commandement des éléments de l’armée burundaise en République Démocratique du Congo était assuré depuis le mois de janvier jusque vers la fin du mois de mars par le lieutenant-colonel Léonidas Nyandwi, chef du 212ème  bataillon avant que celui- ci ne soit remplacé par le lieutenant-colonel Désiré Ntihabose, commandant du 112ème  bataillon.

L’IDHB souligne qu’une sélection des imbonerakure a été effectuée dans presque tout le pays par des dirigeants du CNDD-FDD sous l’instigation surtout de Révérien Ndikuriyo, secrétaire général de ce parti et de Sylvetsre Ndayizeye, Secrétaire national de la ligue de jeunes Imbonerakure. Ce dernier donnait lui-même une somme d’environ 100.00 francs burundais à chaque recru, selon les sources de l’IDHB.

Enfin, l’IDHB montre que des effets militaires et des armes ont été distribués à ces imbonerakure par le nommé Alfred Innocent Museremu, à l’époque chef des renseignements intérieurs et aujourd’hui chef des renseignements extérieurs au sein du Service National des Renseignements et Joseph Mathias Niyonzima alias Kazungu.

La présence des militaires burundais et des Imbonerakure en RDC résulte du feu vert de Kinshasa.

L'incursion militaire du Burundi en République Démocratique du Congo ne constitue pas une opération conjointe avec les forces armées de ce pays ni un effort régional. C'est du moins ce qu'indique le rapport de ce mois de juillet de l'Initiative pour les Droits de l'homme au Burundi. Dans ce rapport, cette organisation montre que la présence des éléments de l'armée burundaise et de la milice imbonerakure dans ce pays résulte d' un feu vert  officieux de Kinshasa qui a permis à Gitega de nouer des relations avec les groupes rebelles locaux.

Trois accords entre les chefs d’Etat, Evariste Ndayishimiye  et Felix Tshisekedi dont l’un  faisait référence à la coopération en matière de sécurité ont permis l’incursion des forces armées burundaises sur le sol congolais. Il s’agit de ce que l’Initiative pour les Droits humains au Burundi considère dans son nouveau rapport sorti ce 27 juillet 2022 comme un feu vert tacitement donné par le gouvernement de Kinshasa  pour que l’armée burundaise puisse entrer en République du Congo pour traquer le mouvement rebelle RED-TABARA.

Dans ce rapport intitulé "Une opération de dissimulation : la mission secrète du Burundi au Congo", l’IDHB montre que même si le gouvernement du Burundi n’a pas jusqu’à présent reconnu officiellement l’envoi de ses troupes dans ce pays, un grand nombre de militaires burundais et des imbonerakure y sont clandestinement présents.

Par ailleurs, ce rapport indique que, peu de temps après la visite de Ndayishimiye à Kinshasa en juillet 2021, des responsables du renseignement militaire burundais sont arrivés en RDC pour préparer l’arrivée de l’armée burundaise et des Imbonerakure. Ici, le rapport de l’IDHB cite notamment le nommé Joseph Mathias Niyonzima alias Kazungu, l’adjudant-major Onesphore Ndayishimiye alias Braddock, l’adjudant Jean Bosco Ahishakiye ainsi que le Llieutenant-Colonel Libère Niyonkuru,

Pour l’IDHB, cette incursion clandestine de l’armée burundaise en République Démocratique du Congo ne constitue donc pas une opération conjointe avec les forces armées de ce pays  ni un effort régional plus large. Au contraire, l’IDHB indique que l’armée burundaise a également noué des alliances avec des groupes armés congolais dont certains s’opposent à l’armée congolaise. Ici, il s’agit plus particulièrement des groupes rebelles Maï-Maï Kijangala et Gumino, comme l’indique toujours l’IDHB.

Le rapport de l’IDHB déplore également que le sommet d’avril des dirigeants de la Communauté d’Afrique de l’Est qui a permis la mise en place d’une force régionale pour faire face aux menaces sécuritaires posées par les groupes armés en RDC pourrait officialiser et prolonger la présence de l’armée burundaise dans ce pays.

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