Hadja KABURU, analyste en Politique internationale, lors de son intervention dans l’émission en Swahili ‘’MJADALA WA WIKI’’ diffusée par la Radio France Internationale RFI, indique que l’accord qui sera signé à l’issue de ce quatrième round des pourparlers inter-burundais en présence des Chefs d’Etat de la Communauté Est Africaine est une émanation de la médiation et du pouvoir de Bujumbura.
‘’On ne peut pas dire que l’accord sera signé entre deux protagonistes, mais plutôt entre la médiation et le gouvernement. Notre constat est que les négociations ont échoué.’’
De son côté, l’analyste Hamduni Maseri trouve qu’il est incompréhensible que le médiateur indique que ce quatrième round est la dernière session des pourparlers inter-burundais.
‘’C’est très étonnant que l’on fixe le dernier rendez-vous des pourparlers inter-burundais. Dans de telles négociations, la règle est que les protagonistes eux-mêmes s’entendent sur le calendrier des pourparlers. Ce ne sont pas les médiateurs qui imposent le calendrier. Ce n’est pas comme ça que ça se passe. Fixer le calendrier n’est pas primordial. Il faut plutôt conjuguer les efforts pour aboutir à un compromis, ce qui peut même durer 5 ans.’’
Hamduni Maseri d’ajouter que le médiateur se range du côté du pouvoir de Bujumbura ou encore qu’il serait sous pression des Chefs d’Etat de la sous-région qui soutiennent Pierre Nkurunziza. Ce spécialiste en politique internationale demande au facilitateur de rester neutre pour que la plateforme de l’opposition CNARED puisse rejoindre la table des négociations.
Un autre analyste qui s’est exprimé sur la RFI dans l’édition de la matinée de ce Jeudi est Abdulkarim Matiki trouve que le facilitateur aurait dû commencer par des négociations préliminaires où les protagonistes s’entendront d’abord sur qui doit participer dans les négociations mais aussi fixer la feuille de route qui achemine vers la paix.
