L'ancien président burkinabé effectue cette visite après avoir rencontré au cours des dernières semaines le Facilitateur dans la crise burundaise, Benjamin William Mkapa, à Dar es-Salaam en Tanzanie, ainsi que l'opposition burundaise en exil à Bruxelles. Ainsi donc, Michel Kafando a rencontré ce Mardi 31 Octobre Alain-Aimé Nyamitwe, le ministre burundais des relations extérieures et de la coopération.
L’opposition burundaise se dit satisfaite des prestations de Michel KAFANDO et indique qu’elle attend de cette visite, la ferme pression de cet envoyé spécial de l’ONU sur le Gouvernement du Burundi pour le strict respect de la Constitution en vigueur et le retour sans condition aucune sur la table des négociations.
‘’Il a donné un rapport aux Nations-Unies, le rapport que nous avons beaucoup apprécié, nous soutenons ce rapport dans la mesure où il a démontré que la région commence à être fatiguée par le cas du Burundi qui n’évolue pas. Qu’il faut que les Nations-Unies prennent en main la résolution de la crise burundaise pour que le Burundi ne sombre pas dans l’abîme, pour que le Burundi ne soit pas encore une source de tension dans cette sous-région et que l’Accord d’Arusha et la Constitution doivent rester la pierre angulaire de la paix, de la sécurité et de la réconciliation du peuple burundais’’, explique le vice-président du parti Sahwanya-Frodebu
Léonce Ngendakumana précise en outre que l’opposition va insister pour que les Nations-Unies prennent acte de la gravité de la situation au Burundi.
‘’Que les Nations-Unies pressent le Gouvernement de négocier de manière inclusive et surtout que le pouvoir de Bujumbura réponde aux préoccupations du Facilitateur Mkapa, que Michel Kafando quitte Bujumbura en ayant conclu avec le pouvoir de répondre aux exigences du Facilitateur, qu’il convoque un nouveau round pour une mise au point pour instaurer la paix et la confiance au Burundi’’, ajoute Léonce Ngendakumana, également représentant du CNARED au Burundi
Léonce Ngendakumana indique que l’opposition envisage de demander aux Nations-Unies l’application du chapitre 7 sur le Burundi qui est appliqué, ‘’Lorsqu’un pays affiche des signes évidents d’insécurité généralisée qui peut conduire à des crimes contre l’humanité, à des crimes de guerre.’’
D’autres personnalités que l’Envoyé du Secrétaire Général des Nations-Unies au Burundi compte rencontrer à Bujumbura sont notamment les confessions religieuses, les partis politiques, la société civile et le corps diplomatique, avant de quitter le Burundi après une visite de trois jours.