Ces réfugiés du camp de transit sont au nombre de 255. Ils indiquent qu'ils risquent de mourir de faim et sont déshydratés, n’ayant rien reçu pour leur survie. Leurs conditions de vie sont précaires, car ils mangent une fois par jour et reçoivent une petite quantité d'eau qui ne parvient pas à étancher leur soif.
Chacun reçoit un petit gobelet d'eau par jour, ce qui exclue toute lessive durant des jours à cause du manque d'eau, indique un de ces réfugiés à Monge-monge. Certains réfugiés, fatigués de cette vie misérable qu'ils mènent dans ce camp de transit, ont décidé de marcher des centaines de kilomètres pour se rendre au camp des réfugiés de Lusenda qui abrite d’autres Burundais.
« Ils se sont évadés et se sont rendus au camp de Lusenda. Ils ont dû passer la nuit dans une église à Rulinda. Mais arrivé à destination, les responsables du camp de Lusenda les ont refoulés, car il n'y avait pas assez de place pour les accueillir », indique notre source.
Malgré ce refus de les accueillir, les responsables du camp de Lusenda ont facilité leur retour au camp d'origine en leur donnant des voitures pour les ramener.
Ces réfugiés dénoncent aussi l'attitude de certains de leurs compatriotes burundais qui refusent de les enregistrer comme étant des refugiés. Un nombre encore indéterminé ont ainsi été rapatriés de force ou même emprisonnés, accusé d'être de mèche avec des groupes rebelles.