Ces burundais se sont rassemblés samedi 6 Mai 2017 sur une place publique, pancartes à la main et avec des papiers collants sur la bouche.
« La diaspora burundaise a choisi de se rassembler pour un événement visuel et silencieux. Silencieux avec du scotch sur la bouche pour montrer le silence qui pèse sur les burundais vivants au pays, ne pouvant s’exprimer librement par manque de liberté d’expression », a déclaré Clarisse Kanyambo une des organisatrices de cet événement.
La manifestation avait aussi pour but de commémorer les victimes du 3ème mandat du président Nkurunziza et de dénoncer les crimes en cours au Burundi, au vu et au su de la communauté internationale.
« L’image qu’on a voulu montrer et que les burundais sont en train de subir des crimes atroces sous le regard de la communauté internationale qui n’agit pas pour faire cesser cela », ajoute-t-elle.
Cet événement a vu la participation de ressortissants européens qui disent vouloir réveiller la communauté internationale : « je suis là pour soutenir les burundais et susciter la communauté internationale à réagir de manière plus forte », nous a expliqué l’un d’eux.
Après deux ans de crise, Mbonimpa appelle les Burundais à rester soudés
Dix jours après le début des activités organisées en Europe, aux Etats-Unis et au Canada ainsi que dans les pays limitrophes du Burundi, le président de l’APRODH appelle tous les burundais à rester soudés. Pierre Claver Mbonimpa, un des organisateurs de ces activités, estime que c’est la seule voie pour faire respecter la Constitution burundaise et les Accords de paix d’Arusha.
« Ces dix jours nous ont rappelé les deux ans de calvaire que vit le Burundi. Cela a été une occasion de nous rappeler à tous notre devoir, nos responsabilités pour faire sortir notre chère patrie du gouffre. Nous devons nous unir pour éradiquer le mal », a déclaré l’activiste lui-même victime de cette crise par une tentative d’assassinat.